La grève illimitée qu'observent les enseignants affiliés au Cnapeste de Béjaïa, n'a pas laissé indifférentes, cette fois-ci, les deux organisations de wilaya qui disputent les associations des parents d'élèves dans la région. En effet, les représentants des parents d'élèves, visiblement outrés par la récurrence des mouvements de grève dans le secteur de l'éducation, ont décidé de monter au créneau pour interpeller les deux parties en conflit, mais aussi demander aux autorités concernées de prendre leurs responsabilités. Ainsi, la Fédération des associations des parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa (FAPEWB), que préside l'enseignant universitaire Djoudi Touazi, appelle l'ensemble des parents d'élèves à venir massivement prendre part au rassemblement prévu aujourd'hui, à 10 heures, devant le siège de la wilaya de Béjaïa. "Exiger l'application stricte des lois relatives aux droits des enfants à l'éducation, l'arrêt immédiat de la grève, le retour inconditionnel de nos enfants aux études et mettre tous les moyens nécessaires au profit des élèves afin de récupérer le retard accumulé", sont les principaux mots d'ordre de cette action de protestation, première du genre dans les annales de cette organisation créée en 1992. Dans sa dernière déclaration rendue publique à l'issue de ses différentes réunions et différents entretiens avec les responsables locaux, la FAPEWB déplore que "ces grèves répétées et prolongées mettent sérieusement en péril la scolarité de nos enfants", tout en estimant que "les droits à l'éducation des enfants, reconnus par toutes les instances internationales, sont aujourd'hui bafoués". Devant "l'incapacité" des pouvoirs publics de "soustraire nos enfants de parties irresponsables qui les ont pris en otage et jouent avec leur avenir", les rédacteurs dudit document invitent tous les parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa, à "s'organiser par localité autour des associations des parents d'élèves pour venir protester pacifiquement, avec civilité lors du rassemblement de ce dimanche 21 janvier 2018". Par ailleurs, l'Union de wilaya des parents d'élèves de Béjaïa (UWPEB) considère, pour sa part, que la situation qui prévaut dans le secteur de l'éducation est "préoccupante", à tel point qu'elle cède la place à "l'indignation". Ne pouvant se taire face à cette situation qui "menace l'école dans son fondement en tant que socle d'un Etat républicain", les responsables de cette organisation des parents d'élèves appellent les pouvoirs publics et les syndicalistes du Cnapeste de Béjaïa, à "faire preuve de responsabilité et à prendre des mesures d'apaisement qui s'inscrivent dans une perspective de construction d'une école de qualité, en respectant le droit à la scolarité et le droit de grève, garantis par la Constitution algérienne". K. O.