Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Bouazghi, a déclaré hier, lors d'une visite de travail qui l'a conduit dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, que "l'Algérie, d'ici à une année ou deux au maximum, n'importera plus d'ail", en précisant que "nous avons une méthode de travail, et nous pensons que si ce n'est pas cette année, ce sera l'année prochaine". Citant la wilaya limitrophe, Mila, dont la culture de l'ail occupe de grandes superficies, le ministre précisera que la wilaya d'Oum El-Bouaghi pourrait être d'un grand apport dans ce domaine. Il reviendra, à l'occasion, sur la production de lentilles, indiquant qu'"on est en train de faire un effort en termes de production. De 2015 à ce jour, il y a eu une augmentation d'à peu près 400% et on compte rester sur cette dynamique jusqu'à ce qu'on se passe définitivement de l'importation". Le représentant du gouvernement insistera, également, lors de cette visite, sur l'importance de l'organisation des filières professionnelles du secteur dans la modernisation de l'agriculture. À Ouled Hamla, le ministre a eu à visiter le projet de l'aménagement hydroagricole sur une superficie de 2 274 ha, dont l'objectif est d'augmenter les rendements des cultures et le bénéfice net à l'hectare. Le ministre, qui s'est dit surpris de constater que les taux de production agricole au niveau de la wilaya d'Oum El-Bouaghi sont en deçà de ce que cela devait être avec une surface agricole utile de 380 000 ha, classée 31e à l'échelle nationale, alors que des wilayas avec la moitié de cette superficie sont classées à la 7e position, a visité le complexe régional des viandes rouges à Aïn M'lila, d'une capacité de 80 têtes bovines et 1 200 ovines par jour. Il a insisté sur la nécessité de faire tourner cette importante infrastructure à 100% de ses capacités. B. NACER