La mesure, qui concerne aussi l'un de ses adjoints et 4 fonctionnaires, risque de toucher d'autres élus et cadres locaux. Le P/APC de Collo ainsi que l'un de ses adjoints ont été placés, en début de semaine, sous contrôle judiciaire par le juge d'instruction près le tribunal de Tamalous, relevant de la cour de Skikda. Selon une source proche du ministère public, le maire d'obédience FLN, M. Bouasla Chérif, en attendant la décision finale de la justice est poursuivi pour plusieurs faits, entre autres, dilapidation des deniers publics et infraction au code des marchés. Il est reproché au P/APC, à nombre de ses adjoints et à d'autres employés de la commune la mise en vente d'une partie de l'actif de la commune sans respect des procédures relatives à la cession du patrimoine, celle concernant la gestion des marchés publics. Une défaillance qui aurait causé de graves préjudices à la collectivité. Le dossier a atterri sur le bureau du juge d'instruction suite à la vente sous forme de matériels réformés d'un équipement des travaux publics (bétonnière, rétrochargeuse…), d'une cuisine collective et d'une mini-menuiserie sans passer par la procédure usuelle (installation de la commission d'inventaire, installation de la commission de réforme, décision de réforme…). Dans ce lot vendu pour une modique somme ne dépassant pas 120 000 dinars figuraient des actifs qui ne sont pas propriété de l'APC. Ce matériel a été disséminé en 1998 dans un terrain occupé auparavant par l'ex-Sonatiba au niveau de la plage de Teleza. À cette période, l'actuel maire était membre de l'APC. Comme par hasard, avec son élection après le dernier mandat, il décida de créer sur ce site un troisième camping, ce qui justifia l'opération de déblaiement et la vente de ce matériel. Simple coïncidence ou fait calculé ? Seule la justice est à même de trancher. Pour rappel, l'actuel mandat est sujet à controverses. Déjà, au lendemain des élections communales, la lutte pour le siège de président de l'assemblée a été si “passionnante” que certains prétendants furent admis aux urgences médicales. Une année après, le P/APC, en compagnie de son épouse à bord du véhicule de la commune, par un vendredi, fut victime d'un accident de la circulation en revenant d'une visite privée à Constantine. Résultat : le véhicule, vieux de moins d'une année, est réformé, alors que le P/APC passa plus d'un semestre en congé de maladie. Une convalescence qui se répercuta sur la bonne prise en charge des préoccupations des citoyens. M. K.