Le juge d'instruction près le tribunal d'Aflou vient de placer l'actuel et l'ex-P/APC de la commune de Hassi-R'mel sous contrôle judiciaire. Dans le cadre de la lutte contre la dilapidation, la mauvaise gestion, le détournement de deniers publics et le non-respect du code des marchés publics, l'enquête menée par les services de sécurité, il y a de cela plus de cinq mois, a abouti au placement sous contrôle judiciaire, par le juge d'instruction près le tribunal d'Aflou (Laghouat), de pas moins de 16 élus de l'APC de Hassi R'mel, et ce, à la veille de la date anniversaire du 52e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Parmi les mis en cause, l'actuel P/APC, son premier adjoint, l'ex-P/APC et l'ex-secrétaire général de la commune. Pour rappel, les services de sécurité avaient opéré une enquête approfondie qui a porté sur la gestion des affaires de la commune et avaient passé au peigne fin l'ensemble des dossiers douteux. Une enquête qui avait nécessité plus de cinq mois d'investigation. Au cours de celle-ci, la commission d'enquête avait abordé l'ensemble des dossiers sensibles tels que le foncier, la répartition des subventions, le fractionnement injustifié des projets, la conformité à la législation et la réglementation en vigueur de la passation des marchés et leur attribution douteuse. Pour beaucoup d'observateurs, la commune de Hassi R'mel, qui abrite le plus vaste gisement de gaz, était, autrefois, la commune la plus riche du pays en raison de la rente gazière. Elle se trouve du jour au lendemain, dans une agonie indescriptible en raison de l'aventurisme de nos élus méconnaissant les règles élémentaires de la gestion de la collectivité. Elle n'a cessé de sombrer, ces dernières années, dans le cycle de l'endettement et de déficits budgétaires ayant paralysé le développement local et induit l'arrêt de beaucoup de projets d'utilité publique tels que la polyclinique. En effet, selon des sources biens informées, la commune de Hassi R'mel, chef-lieu de daïra de surcroît, cumule des déficits budgétaires énormes et des dettes envers les entreprises la liant par des marchés qui s'élèvent à des milliards de dinars. Un état de fait qui a affecté, inéluctablement, le Trésor public, d'une part, et pénalisé les citoyens dans leur quotidien, d'autre part. AREZKI B.