Les faits remontent au début de la semaine écoulée, quand, sur ordonnance de la chambre administrative de la cours de Laghouat, 14 personnes mises en cause dans l'“affaire Hassi-R'mel” dont le maire de la commune de Hassi-Dellaâ, devaient faire l'objet d'un placement sous mandat de dépôt, et 2 autres accusés devaient être maintenus sous contrôle judiciaire et l'interdiction de quitter le territoire national. Samedi dernier, le P/APC de Hassi R'Mel, son premier adjoint et un entrepreneur avaient brillé par leur absence et ont, du coup, aggravé leur cas par le délit de fuite. En effet, seulement 13 personnes sur les 16 impliquées se sont présentées devant la brigade de la gendarmerie de Hassi-R'mel pour émargement, tel que exigé par la mesure de placement sous contrôle judiciaire. Les faits reprochés aux mis en cause sont, entre autres, la surfacturation, la dilapidation des deniers publics, la mauvaise gestion, le détournement et le non-respect du code des marchés publics dans l'attribution des marchés. Pendant toute la semaine de la détention des P/APC, les citoyens des communes de Hassi-R'mel et de Hassi-Dellaâ, n'ont pu se faire délivrer les documents administratifs dont ils avaient besoin en raison d'absence de signataire habilité. L'APC de Hassi-R'mel a repris son activité quotidienne suite à la décision administrative n° 10/85 du 19/11/2006 portant désignation du désormais ex-deuxième adjoint, en qualité de P/APC par intérim. Quant à la commune de Hassi-Dellaâ, le premier adjoint, A. E. K. B., a été désigné P/APC par intérim par décision du wali n° 10/78 du 13/11/2006. Pour rappel, l'enquête approfondie qui a porté sur la gestion des affaires de la commune et passé au peigne fin l'ensemble des dossiers douteux de la commune de Hassi-R'mel, les conclusions de la commission d'enquête ont atterri sur le bureau du procureur de la République près le tribunal de Laghouat. N'étant pas satisfait de l'ordonnance du juge d'instruction de laisser les mis en cause sous contrôle judiciaire et vu l'ampleur d'une telle affaire, le procureur de la république avait fait appel auprès de la chambre d'accusation de la cour de Laghouat. Cette dernière avait ordonné la mise sous mandat de dépôt de 14 accusés, et maintenu deux personnes, dont l'ex-chef de la daïra de Hassi-R'mel, sous contrôle judiciaire. AREZKI B.