La commémoration, hier, du 21e anniversaire de l'assassinat de l'ancien secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelhak Benhamouda, par les cadres syndicaux de sa ville natale, Constantine en l'occurrence, n'aura pas été, comme de coutume, une occasion de recueillement et de méditation dédiée seulement au parcours de militant syndical et au combat pour la sauvegarde du pays du défunt. En effet, c'est sur fond de tiraillements et de guéguerres intestines induites par la perspective de la tenue prochaine du congrès extraordinaire de l'union de wilaya de Constantine qu'est intervenue cette célébration. Luttes suscitées notamment par la récente décision de la Centrale syndicale de prononcer la dissolution de l'union de wilaya ainsi que les six unions locales relevant de cette dernière. Cette même décision qui a fait monter au créneau des syndicalistes de Constantine qui ont manifesté leur mécontentement devant la Maison des syndicats, la semaine dernière. Hier, les mêmes animateurs qui ont pris l'initiative de commémorer le 21e anniversaire de l'assassinat d'Abdelhak Benhamouda ont eu pour désagréable surprise, la fermeture des portes de la Maison des syndicats et partant, l'empêchement de la tenue d'un probable conclave en marge de la circonstance. Empêchement qu'ils incombent au secrétaire national, Guetiche Ahmed, chargé par la Centrale syndicale de la préparation du congrès extraordinaire de l'union de wilaya ainsi qu'au membre de la commission installée à cet effet, Abdelhamid Kertous en l'occurrence. Dans un communiqué paraphé par six unions locales suite à cet incident, ces dernières dénoncent le comportement irresponsable, selon elles, de la commission présidée par le secrétaire national, Guetiche Ahmed, également pour sa négligence vis-à-vis de cette date anniversaire. Les signataires condamnent aussi, "les tergiversations et l'attitude douteuse du secrétaire national chargé des relations générales et non moins président de la commission de préparation du congrès extraordinaire de l'union de wilaya de Constantine". Aussi, attestent-ils de leur non-reconnaissance de cette commission qui agit "dans l'opacité et en l'absence de la moindre transparence et participe à la déstabilisation et à la subversion parmi les rangs des syndicalistes". La légitimité des unions locales et des sections syndicales installées lors "des assemblées légales, conformément aux statuts et règlement intérieur de l'UGTA" est mise en avant par les signataires qui insistent sur le respect des textes fondateurs de l'UGTA. Un autre cadre pour la désignation des délégués au congrès prévu constituerait ainsi une grave entorse à la légalité proclamée par les unions dissoutes. Et de terminer par exhorter le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, d'intervenir à même de diligenter une enquête sur les comportements qu'ils dénoncent et qualifient de conspiration visant un fief, par excellence, des luttes syndicales. Kamel Ghimouze