L'association Tarwa n'Krim Belkacem, la population et la famille Chaïbet ont commémoré dans la douleur le 4e anniversaire de l'assassinat de Chaïbet Hocine, l'une des victimes du Printemps noir. Une foule peu nombreuse a assisté au rituel dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe du martyr à Tizra Aïssa, village natal de Hocine, avant de procéder à un autre recueillement à sa mémoire à Oued Ksari, devant la stèle portant son portrait. L'intervention de la mère du défunt a été l'un des moments les plus poignants. “Je remercie toutes les personnes ici présentes. Quatre ans après la mort de mon fils, les blessures ne sont pas encore cicatrisées. J'ai une grande haine envers ces tenues bleues, désignant les gardes communaux. Je ne leur pardonnerai jamais d'avoir lâchement assassiné deux êtres qui me sont les plus chers : mon mari et mon fils”, s'est exprimée la mère en pleurs. Le jeune Hocine fut tué le 28 avril 2001 alors que la révolte des jeunes était à son paroxysme. “Le jeune Chaïbet Hocine, collégien, a été assassiné à Aït Yahia Moussa”, tel est l'écrit accompagnant le portrait du martyr. La foule s'est dispersée dans le calme en se donnant rendez-vous à la maison de la culture Mouloud-Mammeri où ont été prévues des expositions et autres activités. O. G.