Sans surprise, les membres du conseil d'administration de la LFP, présidé par Mahfoud Kerbadj, ont déposé, hier, plainte auprès du tribunal administratif d'Alger pour faire annuler la décision de la FAF de retrait de délégation de gestion des compétitions et de la Ligue. Les membres de la LFP ont déposé une seconde plainte auprès du TAS d'Alger pour la même raison. Le bureau de Ligue, dans sa requête à la justice, estime qu'il y a eu une "grave violation de la réglementation en vigueur, notamment la loi régissant les fédérations et ligues sportives. La FAF s'étant référée pour motiver sa décision à la convention signée en 2011 entre la LFP et la FAF, rendue justement caduque en vertu de la loi 13-05 de 2013". Il faut rappeler aussi que le conseil de la LFP avait déjà bloqué les comptes bancaires de la Ligue consécutivement à la décision de la FAF de "donner délégation de signature à "M. Mohamed Saâd, secrétaire général de la FAF, à l'effet de signer conjointement avec le président de la FAF tous les actes de gestion administratifs et financiers courants de la LFP". Les membres du conseil de la Ligue destitués estiment en outre que seule l'assemblée générale de la LFP est en mesure de les destituer et de voter leurs bilans moral et financier lors de l'AG ordinaire, prévue début mars. La FAF a annoncé le 21 janvier dernier sa décision de retirer la délégation de gestion des championnats professionnels au conseil d'administration de la LFP "avec effet immédiat", conformément à l'article 20 de la convention qui lie la FAF et la LFP depuis juillet 2011. Un directoire avait été installé le lundi 22 janvier par le président de la FAF. Il est composé d'Amar Bahloul et de Larbi Oumamar, membres du bureau fédéral, et d'Ali Malek, président de la Ligue nationale du football amateur (LNFA). L'assemblée générale ordinaire de la LFP se tiendra durant la première quinzaine du mois de mars prochain et sera suivie, un mois plus tard, par l'assemblée élective. Elu en juillet 2011 à la tête de la LFP, Mahfoud Kerbadj l'a quittée alors que son mandat courait encore jusqu'en 2019. À noter enfin, qu'en vertu du contrat de sponsoring qui lie les deux parties, la LFP ne paye pas de factures téléphoniques à cet opérateur de téléphonie. "La LFP n'a jamais dépensé de l'argent au profit de Mobilis, et ce, depuis 2011. Tous nos appels sont gratuits et nous allons le démontrer lors de la présentation des bilans", précise un membre du conseil. SAMIR LAMARI