La direction de la JSK a été récemment destinataire d'un courrier émanant de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) pour réclamer le paiement immédiat des salaires de son joueur Steve Ekedi. En effet, dans sa lettre, la Fecafoot interpelle les responsables de la JSK pour honorer leurs engagements vis-à-vis de l'attaquant camerounais en procédant au paiement total de ses salaires. La Fécafoot exige de la JSK d'assurer un certain confort à Ekedi au risque de soumettre le dossier du joueur à la Fédération internationale de football (FIFA). De son côté, la direction de la JSK confirme avoir bel et bien reçu le courrier, mais doute toutefois de son authenticité. "Nous avons effectivement reçu dernièrement une lettre soi-disant envoyée par la Fédération camerounaise, mais il s'agissait au final d'un faux document qui n'a pas été envoyé par la Fédération camerounaise. D'ailleurs, nous avons saisi la justice pour utilisation de faux et usage de faux", révèle à Liberté le président intérimaire des Jaune et Vert, Nassim Benabderahmane. Et d'ajouter : "Pour confirmer l'authenticité de ce courrier nous l'avons transmis à la FAF, c'est à partir de là que nous allons préparer notre réponse si cela nécessite. Sinon je confirme que le joueur Ekedi n'est redevable que de deux mois de salaire. C'est le cas de l'ensemble de l'effectif de la JSK sans exception. Ils sont tous à l'attente de 2 mois de salaires que la direction s'est engagée de les régler dès les prochains jours, et ce n'est pas pour autant qu'il faut monter toute une affaire." Le responsable kabyle affirme toutefois qu'il reçoit depuis des appels téléphoniques "de la part de soi-disant un responsable de la Fecafoot qui me demande de titulariser Ekedi, alors qu'il ne fait pas partie de la Fecafoot." De son côté, le joueur confirme n'avoir que deux salaires impayés. Ekedi affirme être dans le besoin, surtout qu'il a été appelé à régler seul les modalités de son séjour en Algérie, notamment son permis de travail, d'où son déplacement au Portugal la semaine dernière. "Je comprends très bien la situation difficile que vit le club, et que a plupart des joueurs ne sont pas régularisés jusqu'au dernier mois. Mais contrairement aux autres, moi je n'ai personne ici. Si les autres joueurs peuvent compter sur l'aide de leurs familles et proches ; moi, je n'ai personne ici, et je vis seul. Si je n'ai pas d'argent, je ne peux même pas assurer mon repas du jour", confie-t-il à Liberté. "En sus de cela, je me suis retrouvé à régler moi-même ma situation, je n'ai pas encore ma carte de séjour et je dois me déplacer à chaque fois au Portugal pour renouveler mon visa, d'où mon déplacement la semaine dernière. Tout cela me coûte de l'argent car je dois couvrir tous ces frais", a fait savoir l'attaquant camerounais. "J'ai demandé à rencontrer les dirigent du club, Benabderrahmane, Mellal et l'entraîneur Saadi pour tout leur expliquer. Je ne demande pas d'être titulaire. J'ai toujours respecté le choix de l'entraîneur. Qu'on me donne juste la chance de jouer avant de me juger. Tout le monde sait que pour avoir un bon rendement il faut se procurer un temps de jeu. On me sort toujours l'histoire que je ne suis pas encore prêt, mais en parallèle, je vois des joueurs qui passent la semaine sur la table de massage et le jour du match ils se retrouvent titulaires", déplore Ekedi. Ce dernier envisage un tête-à tête avec les dirigeants du club kabyle aujourd'hui, à l'occasion de la reprise des entraînements pour tirer au clair son affaire et reprendre une vie normal avec l'équipe pour le reste du championnat. A. I.