L'accusation portée publiquement par le concessionnaire automobile, Abderrahmane Achaïbou, contre l'ancien ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, vient de connaître son prolongement logique. De source judiciaire, nous avons appris, en effet, que le parquet général d'Alger s'est saisi de l'affaire et a ouvert une information judiciaire. Selon notre source, M. Achaïbou, qui a accusé M. Bouchouareb de lui avoir réclamé de l'argent en contrepartie de la levée du blocage qui frappait son activité dans l'automobile, a été rendu destinataire d'une convocation du tribunal mercredi. À en croire d'autres sources, M. Achaïbou aurait même été entendu hier matin pendant près d'une demi-heure. Au cours de l'audience, il lui aurait été demandé de confirmer ses accusations. Chose qu'il aurait faite, précisent encore nos sources. Aussi, il faut s'attendre à ce que le parquet, dans une seconde étape, convoque, à leur tour, les personnes accusées par M. Achaïbou. Parmi ces dernières figurent, bien évidemment, Abdeslam Bouchouareb et, certainement, aussi la personne qui aurait officié en tant qu'intermédiaire. Car, rappelons-le, M. Achaïbou avait précisé, dans sa déclaration, que l'ancien ministre de l'Industrie l'a fait appeler au téléphone par une personne dont l'identité n'a pas été révélée. Si l'affaire venait à être enrôlée, elle promettrait des révélations pour le moins fracassantes. S. A. I.