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“Le peuple algérien attend de la France une reconnaissance des actes commis” Message de Bouteflika au Colloque international sur les massacres du 8 Mai 1945
Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a souligné, hier, que “le peuple algérien n'a eu de cesse d'attendre de la France une reconnaissance des actes commis durant la période de la colonisation y compris durant la guerre de Libération pour voir s'ouvrir de larges et nouvelles perspectives d'amitié et de coopération entre les deux peuples”. Dans un message adressé aux participants au Colloque international sur les massacres du 8 mai 1945, organisé à l'université Ferhat-Abbas à Sétif, dans le cadre des festivités de commémoration du 60e anniversaire de ces massacres et lu en son nom par le ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Cherif Abbès, le chef de l'Etat a affirmé que l'occupation “a foulé la dignité humaine et commis l'innommable à l'encontre des droits humains fondamentaux”. Le président Bouteflika a rappelé dans ce sens les propos de l'ambassadeur de France, M. Hubert Colin de Verdière, à l'université Ferhat-Abbas, le 27 février 2005, précisant qu'ils ont été “favorablement accueillis par le peuple algérien car tentant de réparer la faute des commanditaires et des auteurs des massacres du 8 mai 1945”. Par ailleurs, il a évoqué le paradoxe des massacres du 8 mai 1945, rappelant qu'ils ont été perpétrés “au moment où les armées de combattants héroïques algériens revenaient des fronts d'Europe, d'Afrique et autres où elles défendaient l'honneur de la France et ses intérêts et œuvraient au sein des armées alliées à défendre les valeurs de la République et la liberté dans le monde”. À ce propos, le président de la République a souligné qu' “il est de la responsabilité des historiens algériens en premier lieu et de la responsabilité des historiens de l'autre rive de dévoiler en toute objectivité, honnêteté et esprit scientifique et en toute neutralité, les ambiguïtés qui entourent ces massacres et d'autres”. Il a estimé dans ce contexte que “cette méthode qui refuse la vérité et la clarté consacre le péché de l'assassinat de l'histoire par deux fois”, soulignant que “notre vision de réconciliation (...) augure d'une décolonisation de l'histoire”. Il a précisé, en outre, que le colonialisme ne saurait être intégré “dans la logique de la conspiration, mais doit l'être plutôt dans les causes de la faiblesse en vue de dégager une approche commune des sens, des valeurs et des normes dans ce cadre”, a précisé le Président Bouteflika.