En Algérie on compte pas moins de 154 établissements scolaires privés, des écoles privées réparties un peu partout sur le territoire national. Ces établissements ont poussé tels des champignons ces dernières années. Les débuts étaient difficiles pour ces écoles qui devaient se conformer aux normes nationales mais aussi au programme d'éducation nationale. Aujourd'hui les choses sont rentrée dans l'ordre après, promulgation de la loi et nombreux sont les parents qui ont inscrit leur enfants dans des écoles privées, qui dispensent en même temps du programme algérien et du programme français avec comme option l'apprentissage de la langue anglaise dès la première année. Il leur a été accordé la possibilité d'avoir d'autres programmes supplémentaires que le ministère devra avaliser également. Un délai d'une année a été donné aux établissements privés pour se conformer à la réglementation ; sans cela elles devront arrêter leurs activités. Moins d'une année après son avertissement, le président Bouteflika est passé à l'acte en fermant, en février 2006, plus de 40 écoles privées pour causes de " déviation linguistique " et de " antinationalisme ". Cette opération est intervenue à la suite d'une ordonnance présidentielle qui exigeait d'enseigner "obligatoirement en langue arabe dans toutes les disciplines et à tous les niveaux". Par ailleurs, la réglementation oblige les propriétaires des écoles privées à déclarer leurs sources de financement et leur interdit de recevoir des fonds d'associations nationales ou d'organismes étrangers sans l'aval du ministère de l'Education. Cet état de fait a découragé un grand nombre de directeurs d'établissements privés, qui ont décidé de baisser les bras. Aujourd'hui, ils sont confrontés à de multiples problèmes, à leur tête celui relatif à la durée de la période de transition, jugée " courte ". " Il est difficile, en trois ans, de convertir les élèves qui ont suivi leur cursus en langue française au programme national. Le niveau des élèves en arabe est très faible pour pouvoir suivre les matières scientifiques dans cette langue. De plus, elles sont confrontés aux problèmes liés au recrutements d'enseignants qualifiés ". A ce jour ce sont 23 000 élèves qui ont rejoint les bancs des écoles privées en Algérie. L'institution d'un plan de carrière au profit des enseignants des écoles privées, leur formation au même titre que ceux exerçant dans les établissements scolaires publics, l'ouverture des unités de dépistage de santé scolaire au privé, tels sont les points abordés par le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, lors d'une rencontre organisée récemment avec les chefs des établissements et écoles privées. Le premier responsable du secteur a affiché son entière disposition à prendre en charge toutes ces questions et apporter son aide. En échange, il les a sollicités pour l'enseignement préscolaire qui est très développé par les écoles privées. Tout en insistant sur la lourde responsabilité des 154 établissements privés, dont 94 implantés au niveau de la capitale, dans la formation des générations montantes, le ministre a évoqué le grand intérêt accordé par l'Etat dans cette noble mission. Le ministre a soutenu que le fonctionnement dans le cadre du respect des lois et qui se soucient d'abord et avant tout de l'intérêt de l'enfant en appliquant les programmes nationaux et en adoptant la langue arabe comme principe fondamental d'enseignement, bénéficieront de toute l'aide et l'intérêt du ministère de tutelle. Nassima Bensalem