Le silence de la communauté internationale face à l'escalade de violence israélienne, contre les Palestiniens et ses violations des Lieux saints islamiques et chrétiens dans la ville d'El-Qods occupée, encourage l'occupation à poursuivre ses agressions. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné hier l'escalade israélienne contre les civils et les Lieux saints islamiques et chrétiens dans la ville d'El-Qods, où la répression a visé ces dernières semaines les églises chrétiennes. Selon l'agence de presse Wafa, la diplomatie palestinienne a notamment condamné les incursions effectuées à l'intérieur de la mosquée d'Al-Aqsa par des extrémistes et des colons. Ces derniers agissent sous la protection des forces spéciales israéliennes avec un encouragement du gouvernement de Benjamin Netanyahu. L'objectif est de "changer la réalité historique et juridique existante pour imposer une nouvelle réalité basée sur la division temporelle et spatiale de la mosquée Al-Aqsa", souligne la même source. Le ministère palestinien des Affaires étrangères interpelle la communauté internationale et endosse la responsabilité en entier au gouvernement israélien quant aux incursions de ses forces et leurs implications. Il est aussi demandé à l'ONU, ses organisations et institutions compétentes d'intervenir dans l'immédiat pour mettre en œuvre ses résolutions sur El-Qods et pour faire face aux violations israéliennes continues. Par ailleurs, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki a affirmé, dans son discours hier devant le Conseil des droits de l'homme, que "la ville d'El-Qods est exposée à toutes les formes de judaïsation et de profanation, dans les tentatives d'effacer l'identité arabo-palestinienne, l'histoire et la démographie de la Ville sainte dont l'expansion coloniale", avant d'ajouter que "les musulmans et les chrétiens sont privés de leurs droits et ont été harcelés par l'occupation israélienne en vue de les exiler de force de la Ville sainte". "Nous condamnons Israël sur ses exactions flagrantes dont l'imposition des taxes sur les églises et ses propriétés à Jérusalem, ce qui viole la loi internationale", a martelé Riad Al-Maliki. Le chef de la diplomatie palestinienne a mis l'accent sur les violations israéliennes contre le peuple palestinien, en citant particulièrement les arrestations d'enfants dont Ahed Al-Tamimi et l'exécution des Palestinien de sang-froid dont le handicapé, Ibrahim Abu Thuraya. Il a estimé qu'il était temps pour la communauté internationale d'imposer sa vision de paix basée sur la fin de l'occupation israélienne des Territoires palestiniens, la réalisation de l'indépendance et la liberté du peuple palestinien. Ceci étant, Israël multiplie les agressions contre les civils palestiniens et leurs biens, ainsi que contre les chrétiens, comme cela a été le cas avec les impôts imposés aux églises, qui ont amené le Saint-Sépulcre d'El-Qods de fermer ses portes pendant trois jours en signe de protestation. En effet, le gouvernement de Benjamin Netanyahu avait fait marche arrière en annonçant la suspension de la collecte des taxes ainsi que de l'examen d'une proposition de loi qui avaient entraîné la colère des Eglises. Les forces d'occupation israéliennes multiplient les arrestations de Palestiniens, comme ce fut le cas hier dans plusieurs villes de Cisjordanie. Selon l'agence Wafa, qui cite le Club du prisonnier palestinien 21 personnes ont été arrêtées à El-Khalil, Ramallah, Bethléem, Tulkarem, Jéricho et Naplouse. Par ailleurs, les forces militaires israéliennes ont blessé deux Palestiniens par balles réelles hier matin pendant des affrontements au camp de réfugiés Al-Amari près de Ramallah. Merzak Tigrine