Un programme d'investissement de 168 milliards de dinars, dont une bonne partie (200 millions d'euros) consacrée à la réhabilitation du matériel roulant de l'entreprise, a été mis au point par la SNTF. Dans une déclaration qu'il nous a faite hier en marge d'un séminaire international sur la réhabilitation du matériel ancien de transport ferroviaire organisé au Centre international des conférences (CIC), Club-des-Pins, Yacine Bendjaballah, directeur général de la SNTF, a expliqué que le processus de rénovation et de modernisation du matériel roulant a été lancé. Il en a résumé les éléments essentiels : acquisition de 5 nouvelles automotrices électriques, de 30 locomotives diesel électrique, de 17 autorails diesel électrique, de 380 wagons phosphatiers, réhabilitation et modernisation de 202 voitures à voyageurs et réparation et remise en service de dix automotrices accidentées. Mohamed Yahia Zribi, directeur du département planification et contrôle de gestion à la SNTF, a, dans une longue communication sur la rénovation du matériel intitulée "Une opportunité technique sous contrainte financière et commerciale", a relevé, lui, que l'ensemble du matériel roulant est vétuste et se compose essentiellement de 21 locomotives, âgées de 18 ans, 133 voitures âgées de 33 ans, 30 rames automotrices acquises entre 2008 et 2012. Et de rappeler que la réhabilitation de 100 voitures à voyageurs grandes lignes, acquises auprès du fournisseur hongrois Ganz Mavag et mises en service progressivement entre juin 1985 et juillet 1987, avait été exécutée dans le cadre d'un contrat conclu en 1996 avec le groupement UTE (Temoinsa, CAF.Genser et Renfe). Cette opération avait permis, poursuit-il, de surmonter les difficultés et de faire fonctionner ce matériel jusqu'à nos jours. Pour assurer la bonne marche du projet de rénovation, la SNTF est en train d'intégrer une série d'éléments dans son système de développement et de veiller à conserver et à améliorer au mieux le fonctionnement de l'entreprise. Des experts présents à ce séminaire estiment dans ce registre que quels que soient les nouveaux éléments à intégrer dans ce processus, il y a forcément des facteurs techniques, organisationnels et humains dont il faut tenir compte. Et d'ajouter que ces trois aspects peuvent intervenir dans la gestion du risque lié à des activités futures de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF). Le risque est globalement minime, l'opération de rénovation du matériel se faisant avec la contribution de grands groupes à l'exemple de General Electric et Alstom. La SNTF va renforcer les grandes lignes avec les anciens trains réhabilités, et ce, à raison d'un train réhabilité mensuellement, à partir du mois en cours. Elle avait déjà introduit en janvier dernier son premier train rénové sur la ligne Alger-Oran. Pour ces experts, l'intégration du matériel modernisé doit prendre en considération les conditions et les exigences techniques, en y associant l'ensemble des travailleurs qui vont interagir et gérer le matériel réhabilité. Youcef Salami