Tout devait commencer le 3 février... Le procès-verbal de la Commission d'homologation de la Ligue de football professionnel qui s'est déplacée au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou avant le début de l'actuelle saison 2017-2018 indique que le stade est d'une capacité totale de 14 400 places. Jeudi 28 décembre 2017, le formulaire d'inscription à la Coupe d'Algérie saison 2017/2018 envoyé par la JSK indique que la capacité du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou est de 17 000 places. Sur la base de ces deux documents officiels, la Commission d'organisation de la Coupe d'Algérie a donné la possibilité aux dirigeants de la JSK de choisir le stade où ils souhaiteraient accueillir l'USMB en quart de finale de la Coupe d'Algérie. Le 26 février 2018, M. Cherif Mellal, président de la SSPA/JSK a envoyé un document de la Direction de la Jeunesse et des Sports de la wilaya de Tizi Ouzou selon lequel un bureau d'études révèle une augmentation dans la capacité d'accueil du stade à 21 240 places, tout en sollicitant la Commission d'organisation de la Coupe d'Algérie d'opérer un autre contrôle en s'engageant à accepter le verdict de cette dernière", lit-on sur le communiqué de la FAF. La commission de la coupe d'Algérie avoue implicitement qu'elle a attendu plus de 20 jours pour enclencher la procédure de domiciliation du match. Pis encore, suite à ce courrier de la JSK, reçu le 26 février donc, la FAF a temporisé jusqu'au 28 févier (48 heures) pour "effectuer un dernier contrôle ( ...) et confirmer que la capacité d'accueil du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou n'atteint pas les 20 000 places et que ce de fait, la rencontre des quarts de finale de la Coupe d'Algérie ne pourra pas se dérouler à Tizi Ouzou", sans préciser au passage que les membres de la FAF en visite au stade du 1er-Novembre ont mentionné que la capacité du stade est de 19 600 spectateurs exactement, chiffre révélé par Liberté dans son édition de samedi. Ouvrons juste une parenthèse pour dire que si la FAF dans son communiqué ne précise pas ce chiffre exact, c'est tout simplement pour ne pas donner l'impression de pinailler sur le déficit dérisoire constaté à savoir 400 places. Un déficit qui s'expliquerait par la fermeture de la tribune du tunnel pour des raisons de sécurité à la suite de la mort d'Ebossé en août 2014. Une fluctuation intrigante de la capacité du stade du 1er-Novembre Du reste, une réouverture de cette tribune avec le consentement des autorités de la wilaya et des autorités judiciaires nous ramènerait directement à la capacité du stade du 1er-Novembre à près de 22 000 (21 240 exactement) annoncée la semaine précédente par les services de la DJS de Tizi Ouzou, dans un document officiel. Pis encore, alors que la décision de la commission de la FAF était attendue pour jeudi dernier, soit le 1er mars, avant midi, selon l'engagement pris devant la presse par Ali Malek, président administratif du directoire de la LFP et membre de la délégation de la FAF qui s'est déplacée à Tizi, la fédération attendu la journée du 3 mars pour rendre public son verdict. Pourquoi ? Tout simplement parce que le président de la FAF, Kheirredine Zetchi se trouvait en Suisse et qu'il ne rentrait au pays que dans la soirée de jeudi. C'est lui-même qui a demandé à la commission de temporiser, histoire de s'imprégner du dossier avant de donner son aval personnel pour la décision finale. Ce qui a été fait. Lorsqu'on rappelle que la FAF a récemment reproché officiellement à l'ex-Commission de discipline de la LFP, présidée par Hamid Hadadj d'avoir mis 19 jours pour traiter l'affaire ASAM-WAT, il est logique qu'elle fasse de même avec la commission de la coupe d'Algérie qui a mis un mois pour désigner un terrain. Cette lenteur dans le processus de décision jette le doute sur sa crédibilité. Sur la capacité de ses membres à mener l'épreuve populaire par excellence en Algérie à bon port. Désormais que va-t-il se passer surtout avec cette menace de boycott de la JSK dans le cas où le choix du stade du 5-Juillet est maintenu ? La réaction de la FAF est scrutée par les spécialistes car il faut savoir aussi que le même article 15 du règlement de la coupe d'Algérie précise que "les décisions prononcées ainsi, ne sont pas susceptibles d'appel". Autrement dit, le choix du stade du 5-Juillet est définitif et irrévocable. Seule la date peut être changée pour des considérations de calendrier. Cependant, la "fluctuation" des chiffres concernant la capacité du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, pose un véritable problème. Selon les termes du communiqué de la FAF, "le procès-verbal de la Commission d'homologation de la Ligue de football professionnel qui s'est déplacée au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou avant le début de l'actuelle saison 2017-2018 indique que le stade est d'une capacité totale de 14 400 places. Le jeudi 28 décembre 2017, le formulaire d'inscription à la Coupe d'Algérie saison 2017/2018 envoyé par la JSK indique que la capacité du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou est de 17 000 places. Après un dernier contrôle effectué le mercredi 28 février 2018, la Commission d'organisation de la Coupe d'Algérie a confirmé que la capacité d'accueil du stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou n'atteint pas les 20 000 places ...". Si l'on ajoute le chiffre avancé par la DJS qui gère cette infrastructure sportive et qui est censé avoir les plans du stade, à savoir 21 240 spectateurs, il y a de quoi se poser des questions. La fermeture de la tribune du tunnel et des travaux de réaménagement effectués ne peuvent en aucun cas justifier cette fluctuation. Il y a forcément maldonne. Du coup, le président de la JSK, Cherif Mellal, est dans son droit quand il réclame la désignation d'un bureau d'études indépendant pour évaluer la capacité réelle du stade du 1er-Novembre s'engageant à respecter son verdict souverain. Après avoir attendu plus d'un mois pour trancher, la FAF peut bien patienter encore quelque jours pour que tout le monde en ait le cœur net, dans cette atmosphère exécrable de suspicion, quitte à piétiner de nouveau un règlement de coupe d'Algérie désuet et source visiblement de crises et de tensions. Par : Samir Lamari