Le professeur Maâoui a insisté sur son importance afin de traiter efficacement les tumeurs bénignes avant quelles ne se transforment en malignes. La pléiade de professeurs en médecine, présents samedi, à la journée de sensibilisation et de formation sur le cancer colorectal, ont, à l'unanimité, mis l'accent sur l'importance du diagnostic précoce pour un traitement efficace de cette maladie. Lors de cette journée, qui s'est tenue à la maison de la culture de Boumerdès, il a été question du traitement le plus efficace pour ce type de cancers, dont de récentes statistiques ont indiqué qu'il y a plus 6 500 nouveaux cas atteints recensés chaque année en Algérie. Le professeur en chirurgie, Maâoui, a mis en avant l'efficacité d'une alimentation à base de végétaux dans la prévention contre l'apparition des tumeurs au niveau du rectum et du colon. Il a également fait savoir que les cas traités par chirurgie connaissent un taux de réussite à hauteur de 70%. Il a, toutefois, insisté sur "l'importance du diagnostic précoce afin de pouvoir traiter efficacement les tumeurs bénignes avant qu'elles ne se transforment en tumeurs malignes". Et d'ajouter : "Ainsi on peut épargner aux malades le recours à l'ablation d'une partie du colon. Ces patients n'auront pas également besoin de recourir à la chimiothérapie et la radiothérapie.'' À noter que le traitement par chimiothérapie et radiothérapie est très coûteux pour les caisses de l'Etat. Pour sa part le professeur Oukkal, chef du service de chimiothérapie à l'hôpital de Beau Fraisier, a révélé que "le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus répandu chez la femme après le cancer du sein et il est le premier chez l'homme, en Algérie.'' Pour ce spécialiste en oncologie : "Le risque de développer un cancer colorectal est plus élevé chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Agir sur les polypes intestinaux avant qu'ils se transforment en tumeurs malignes est plus efficace et comporte moins de risques pour le malade." Et d'ajouter : "Un polype met en moyenne 10 à 20 ans avant de se transformer en tumeur." Le professeur Oukkal a préconisé le recours au régime alimentaire crétois propre à notre région et à la Méditerranée en général. Il est constitué de fibres et de poisson. Il a dénoncé "l'occidentalisation de notre alimentation" et plaide pour le retour aux habitudes alimentaires de nos ancêtres. Lors de son exposé Mme Maâzouzi, docteur en oncologie au CHU de Béjaïa, a partagé les résultats d'une campagne de dépistage de masse qu'elle mène avec son équipe dans sa wilaya depuis janvier 2017. Selon cette praticienne sur les 2900 personnes diagnostiquées, 45% sont atteintes de maladies hémorroïdaires, et elle ajoute que cette opération a permis de détecter la présence de polypes bénignes chez 56 personnes et l'existence de tumeurs cancéreuses chez 7 autres personnes. Ainsi le docteur Maâzouzi a fait savoir que les 7 cas de cancer diagnostiqués ont été traités à 100% au CHU de Béjaïa. N. OUHIB