Effarant est le moins que l'on puisse dire sur le nombre de diabétiques dans la wilaya de Relizane. Pour la seule année 2004, l'association des diabétiques a recensé 1 000 cas. Le plus jeune est un enfant âgé d'un an. Le diabète fait rage dans la wilaya de Relizane. Les statistiques fournies par l'association des diabétiques de la région font peur. Plus de 14 000 cas recensés, dont 1 000 pour la seule année 2004. La sonnette d'alarme doit être tirée. L'association des diabétiques de la wilaya a pris cette initiative en collaboration avec les collectivités locales. Première mesure : une campagne de sensibilisation. En effet, celle-ci a été lancée il y a quelques jours à travers toute la région. L'opération a commencé par une journée de consultation médicale et psychologique dans la localité d'El-Had Echekala. Elle est dirigée par une équipe de médecins et de psychologues, guidée par le président de l'association, M. Boucetta Nourreddine. Au programme : sensibilisation, consultations médicales et psychologiques à domicile, campagnes d'information et de distribution de lecteurs de glycémie pour certains malades, ainsi que la distribution de certains médicaments pour des malades nécessiteux. Selon M. Boucetta, beaucoup de cas de complication ont été relevés chez certains malades, qui sont touchés principalement par les amputations et la cécité. L'association a également ciblé les lycées de toutes les communes, car le nombre de malades scolarisés est très important. Il dépasse, selon les médecins, les 300 sur les 1 177 diabétiques de moins de 20 ans. La wilaya de Relizane compte actuellement 14 369 diabétiques recensés par l'association, dont 1 000 nouveau cas durant l'année 2004 seulement. Il faut savoir que le plus jeune malade est âgé d'une année et le plus âgé dépasse les 100 ans. Le même responsable précise que 4 000 diabétiques sont sous insuline et le reste aux comprimés. M. Boucetta abordera, par ailleurs, les nombreuses contraintes auxquelles sont confrontés les diabétiques de la région. Il citera, entre autres, la non-disponibilité des médicaments dans les officines conventionnées, le non-suivi des malades scolarisés. Enfin, la campagne qui durera près d'un mois, devra toucher toutes les communes de la wilaya, sous forme de consultations, de journées d'information au milieu des malades et cela à travers les lycées et les Maisons de jeunes. N. A.