Sous le slogan “Agissons ensemble contre les complications du diabète”, l'Association des diabétiques de la wilaya de Tissemsilt a organisé, à la maison des jeunes d'El-Merdja, une journée de formation médicale et de sensibilisation. Dr Kadi a animé une conférence-débat destinée aux diabétiques en décortiquant le diabète et tabagisme. “La prise en charge du diabétique ne se limite pas à veiller à l'équilibre hyperglycémique, mais il faut aussi traiter tous les facteurs de risque qui gravitent autour”, a-t-il souligné. “Les prévisions et les études prédisent une augmentation des cas de diabète dans les pays en voie de développement”, dira la conférencière en citant des chiffres : 1,5 million de diabétiques sont recensés en Algérie, 40 millions dans le monde. Dans 10 ans, le nombre sera augmenté pour atteindre 4 millions en Algérie et 300 millions dans le monde. “Le régime alimentaire contemporain et les habitudes qui réduisent l'effort physique en sont les principales causes”, argumente le spécialiste qui a animé, dans l'après-midi, une autre conférence destinée au large public. En effet, explique le président de l'association, la wilaya de Tissemsilt enregistre des enfants nouvellement atteints par cette pathologie chronique et ce, chaque année. Notre interlocuteur précise que les éléments favorisant cette évolution restent méconnus. Cependant, les spécialistes imputent cette hausse à la prédisposition génétique et aux facteurs environnementaux, dont le stress. “Pour une maladie très lourde à gérer, la prise en charge devient de plus en plus difficile”, souligne le président de l'Association des diabétique, M. Hadj Abdelkader Mansar.Il importe de noter qu'une seule séance de laser, nécessaire pour le traitement des rétinopathies (troubles de la vue), l'une des multiples complications du diabète, est de 3 000 DA. Le malade a besoin de 10 séances pour réussir la thérapie. En plus des rétinopathies, le diabétique développe d'autres atteintes pathologiques liées notamment aux systèmes cardiovasculaire et rénale et ce, au bout de 10 à 12 ans de l'évolution de la maladie. Une hygiène de vie marquée par la sédentarité, l'absence d'activité physique, le non-respect d'un régime alimentaire strict et le non-suivi d'une thérapie rigoureuse sont les causes essentielles d'une évolution déséquilibrée du diabète et, par conséquent, d'une aggravation rapide de la maladie et de ses complications. Selon les docteurs ayant intervenu lors de cette journée de sensibilisation, 3 à 4 cas son diagnostiqués par mois. Dans son établissement, des nouveaux cas âgés entre 0 et 15 ans sont traités.