Le nombre pourrait être beaucoup plus important car ce ne sont là que les cas déclarés et recensés par les différentes associations activant sur le terrain. Le nombre de diabétiques a atteint les 2 400 000 à la fin de l'année 2005, soit 8% du total de la population. Ces statistiques concernent les cas déclarés auprès des associations, précise le président de la fédération, Mourad Ouhada, en marge des travaux de la rencontre nationale tenue cette année à Relizane. En présence de 35 associations de wilaya, la Fédération des associations des diabétiques a tenu cette année sa rencontre nationale à Relizane à l'occasion de la Journée nationale du diabétique qui coïncide avec le 24 mars, en collaboration avec l'association El Amel des diabétiques de la wilaya de Relizane. C'est à l'auberge de jeunes Les Frères-Besseghir que le conseil national de la fédération a pris connaissance des problèmes que rencontrent les associations de diabétiques à travers quelques wilayas, notamment l'association Ibn Sina d'Adrar confrontée à des problèmes depuis des années, malgré les doléances soulevées aux autorités. Le manque de médicaments et de la prise en charge de malades était à l'ordre du jours des travaux et de toutes les interventions des représentants des associations. Ces derniers n'ont pas manqué de tirer la sonnette d'alarme sur le nombre de malades, qui ne cesse d'augmenter, et sur leur prise en charge au niveau des hôpitaux et la disponibilité de médicaments dans les pharmacies. Selon le président de l'association des diabétiques d'Adrar, le retard dans les remboursements des médicaments par la Cnas met les malades devant une situation difficile vu que les pharmacies ne délivrent plus de médicaments aux malades. Ajoutez à cela le prix très élevé de certains médicaments. À la fin de cette rencontre, le conseil nationale de la fédération a approuvé à l'unanimité la plate-forme de revendications sanctionnant la rencontre. Nous citerons entre autres la prise en charge des malades au sein des établissements hospitaliers ainsi que la dotation de ces établissements en d'équipements adéquats, le suivi au sein des établissements scolaires des enfants atteints du diabète ainsi que les femmes enceintes. Le conseil a exhorté les responsables à revoir les barèmes de consultation et de remboursement des médicaments. N. AYMEN