"Nous allons travailler en toute complémentarité et en coordination avec la future académie", a affirmé le SG du HCA. L'académie de la langue amazighe sera installée, au plus tard, en juin prochain. C'est Si El-Hachemi Assad, secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), qui en a fait l'annonce, hier. "Le projet de l'académie sera concrétisé au premier semestre de l'année en cours", a-t-il dit, lors d'un forum d'information intitulé "Tamazight et le service public", organisé au siège de l'APS à Alger. "La création de l'académie doit suivre un cheminement prévu, à savoir sa validation par le Conseil des ministres, et en tant qu'avant-projet de loi, il sera soumis aux députés pour le vote", a-t-il précisé, soulignant qu'avec la mise sur pied de cette institution qui aura la lourde tâche de standardisation et d'aménagement de la langue, "le HCA restera toujours un partenaire et un allié des institutions de l'Etat". "Nous allons travailler en toute complémentarité et en coordination avec la future académie", a-t-il encore dit. Sur un autre volet, le SG du HCA est revenu sur ce qui s'apparente à une polémique avec le P/APC d'Alger-Centre à propos de la stèle du roi amazigh Massinissa. Alors que Hakim Bettache a annoncé sur BRTV que l'inauguration aura lieu le 20 avril prochain, Si El-Hachemi Assad estime qu'il est tôt pour évoquer l'inauguration de la stèle, prévue, pour rappel, à la place Tafoura à Alger. "Le réalisateur de la stèle a été choisi parmi plusieurs candidats et il est soumis à un cahier des charges arrêté par le jury, de ce fait, il a été décidé de réaliser la stèle en 7 mois, donc, il faut patienter et donner le temps nécessaire pour sa concrétisation", a annoncé le SG du HCA, appelant, à l'occasion, à multiplier cette expérience dans plusieurs villes du pays. Il a appelé, à titre d'exemple, à réaliser une stèle du prince Syphax à Aïn Témouchent, de Takfarinas à Bouira, de Jugurtha à Annaba..., pour que, estime-t-il, "l'Algérien se revivifie dans son histoire plusieurs fois millénaire". Concernant le forum d'hier, plusieurs départements ministériels, dont celui de l'Environnement et des Energies renouvelables, représenté par la ministre, Mme Fatma-Zohra Zerouati, de l'Energie, des Travaux publics, des Ressources en eau, du Travail et un représentant de la Présidence ont pris part aux travaux. Lors de sa prise de parole, Mme Zerouati a estimé que "les médias sont appelés à multiplier la médiatisation de tout ce qui se fait pour tamazight", ajoutant que "l'amazighité est un legs historique que nous devrions développer et léguer à notre tour aux futures générations". Plusieurs communications ont été présentées par des spécialistes. Yacine Zidane, inspecteur en tamazight, a présenté un récapitulatif des documents et imprimés en usage dans le service public, comme les factures d'électricité, de gaz, d'eau, de téléphone... Dans son plaidoyer pour l'intégration de tamazight dans ces factures, M. Zidane a estimé que ces documents "seront également un support pédagogique pour l'apprentissage de la langue". Samir Arkam, développeur web, a présenté, quant à lui, un récapitulatif des supports sonores propres aux messages destinés aux usagers et aux voyageurs de la SNTF et d'Air Algérie. Un projet de recueil de près de 3 000 concepts utilisés dans les médias a été présenté par Mustapha Aït Mouhoub, chef de rédaction service multimédia à l'APS. Une correction et une validation de l'ensemble des documents présentés a eu lieu hier en fin de journée. Mohamed Mouloudj