Selon le Pr Bioud, médecin-chef du service de pédiatrie, elle demeure le parent pauvre de notre système de santé, notamment pour les maladies chroniques. Profitant de la période des vacances scolaires, le service de pédiatrie du CHU Saadna-Abdennour de Sétif et l'association Nour des enfants diabétiques de Sétif organisent depuis hier des ateliers dédiés à l'éducation thérapeutique des enfants diabétiques et leurs parents. Selon le Pr Bioud, médecin-chef du service de pédiatrie, l'éducation thérapeutique des patients qui reste le parent pauvre de notre système de santé, notamment pour les maladies chroniques, doit être institutionnalisé. En attendant l'ouverture, prochainement, d'une salle spéciale pour l'éducation thérapeutique, l'initiative des pédiatres du CHU a été très appréciée par les parents. L'opération permet d'être en contact avec les parents et les 250 enfants diabétiques adhérents de l'association et affiliés à la consultation au niveau du service, pour ne pas les perdre de vue. "Une équipe pluridisciplinaire dont deux pédiatres, deux psychologues et une diététicienne sont mobilisés pour accompagner les enfants et leurs parents, leur expliquer la maladie, le traitement et surtout comment vivre avec le diabète", nous dira le professeur Bioud. Et d'ajouter : "L'objectif est aussi d'outiller les enfants malades pour mieux gérer leur maladie afin d'être autonome et indépendant et du coup avoir une meilleure qualité de vie." De son côté, Dr Hafidha Chérif a indiqué aux parents et leurs enfants que les loisirs dont le sport et l'activité physique sont obligatoires pour un enfant diabétique. "Vos enfants doivent faire du sport, il ne faut pas les considérer comme des enfants handicapés, cependant il est impératif de prendre les précautions nécessaires afin d'éviter l'hypoglycémie. Votre enfant doit prendre un verre de jus avant, pendant ou à la fin de l'activité physique", dira la présidente de l'association Nour, Dr Chérif aux parents présents. Pour la gestion du diabète des nourrissons, voire des bébés, elle a annoncé que des pompes à insuline existent, cependant le prix des recharges qui coûtent 20 000 DA (durant les trois mois) ne sont pas encore remboursables par les caisses d'assurance. Par ailleurs, Mlle Beniaiche Sarah, psychologue clinicienne au niveau du service de pédiatrie, a tenu à insister que l'entourage de l'enfant diabétique dont les amis, les camarades de classe et les professeurs et responsables de l'établissement scolaire doivent savoir que l'enfant est malade. "Une étude récente dans ce cadre de la coordination entre le service de pédiatrie et le service de médecine interne du CHU afin d'assurer un bon suivi des malades passant de l'enfance à l'âge adulte au niveau de Sétif, a montré que presque 30 jeunes adolescents sur les 33 de l'étude n'arrivent pas à accepter leur maladie. Ce refus de la maladie a eu des retentissements, d'ou l'absence d'auto-surveillance glycémique et par conséquent un mauvais équilibre du diabète", dira Dr Chérif du service de pédiatrie. Il est à noter que la wilaya de Sétif compte plus de 500 enfants diabétiques dont plus de 250 sont affiliés à l'association Nour. F. SENOUSSAOUI