La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a rencontré, samedi, les partenaires sociaux, syndicats et autres associations activant dans le secteur de l'éducation. Une tentative de désamorcer la crise qui mine le secteur, menacé de nouveau d'agitation. Les rencontres, scindées en deux sessions et qui ont intéressé deux groupes de syndicat, ont eu lieu en l'absence du Cnapeste. La première session, entamée samedi matin à partir de 8h, a concerné les syndicats membres de l'intersyndicale de l'éducation, à savoir l'Unpef, le Snapeste, le Satef, le Snte et le Cela. La deuxième session, réunie dans l'après-midi du même jour, à partir de 15h, a regroupé les syndicats signataires de la charte de l'éthique et de déontologie du secteur de l'éducation. Il s'agit du Fnte (Ugta), du Snapap, du Snccopen et du Snapep, entre autres. La ministre de l'Education a indiqué sur son compte Facebook officiel qu'au cours des deux sessions, plusieurs points ont été discutés, à savoir la préparation de la rentrée du troisième trimestre de l'année scolaire en cours 2017-2018, la discussion autour de la consultation du ministère concernant la date de l'examen du baccalauréat et l'évaluation de la mise en œuvre du Code de déontologie du secteur de l'éducation nationale. Les discussions ont également porté sur l'organisation par le ministère de l'Education nationale d'une journée sur la référence nationale de l'éducation et l'évaluation, et la poursuite des travaux des commissions ouvertes qui planchent sur les dossiers suivants : le statut particulier, la définition des postes pédagogiques à promouvoir et les œuvres sociales, entre autres. Au cours de ces rencontres, Mme Benghabrit a affirmé l'attachement du ministère "à poursuivre l'adoption d'une politique de dialogue et de négociations avec les partenaires sociaux", appelant à "la nécessité de veiller au respect de la charte de déontologie du secteur et de s'attacher à l'objectif commun de la communauté de l'Education, à savoir parvenir à une école de qualité". Réagissant à cette démarche de Benghabrit, le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane, joint par téléphone, a indiqué que "la rencontre des cinq syndicats de l'intersyndicale de l'éducation avec la ministre a permis d'aborder la question du report du baccalauréat et la réforme de cet examen national qui tarde à être appliquée, ainsi que d'autres problèmes posés qui n'ont pas trouvé solution jusqu'à maintenant. Comme ce n'était pas une rencontre de négociations, promesse a été faite d'avoir une rencontre de négociations au début du mois d'avril". Plus explicite encore, Zoubir Rouina, le vice-président du Cela, a indiqué que la demande de rencontre était destinée à examiner comment éviter le pourrissement dans le secteur. Il a affirmé que la discussion de deux heures a porté également sur la manière de gérer les conflits, notamment l'illégalité de la ponction sur les salaires des enseignants grévistes, mais aussi au sujet du statut particulier qui a consommé 53 réunions sans résultats. A. R. [email protected]