Le wali l'a demandé pour atténuer un tant soit peu la tension. En prévision de la première session de l'Assemblée populaire de wilaya de Souk-Ahras qui doit se tenir les 28 et 29 mars, le wali a présidé, avant-hier, un conseil de wilaya dont l'ordre du jour concerna le secteur de l'éducation et celui de l'action sociale. Pour le premier point, le directeur de l'éducation a brossé un tableau exhaustif sur les cantines et le ramassage scolaire. Le premier responsable du secteur de l'éducation a énuméré les problèmes rencontrés dans les cantines scolaires. La wilaya de Souk-Ahras compte 256 cantines gérées par 210 chefs d'établissement pour un effectif de 49 000 écoliers. Il a révélé que sur le nombre précité,138 cantines répondent aux normes alors que 97 salles de classe et 21 logements ont été aménagés à cet effet. Cette situation est le résultat du manque de locaux, ce qui a poussé les directeurs à recourir à ces salles pour offrir un repas aux écoliers. Concernant les repas servis, ils varient entre froids et chauds selon les spécificités des écoles. L'absence de locaux réservés à cet effet et le manque de personnel dans 64 écoles a contraint les directeurs à servir des repas froids. Trois écoles primaires dont les cantines ne sont pas prêtes et qui connaissent un retard dans l'aménagement extérieur ne servent pas de repas aux enfants. À cet effet, le wali a donné instruction pour que ces trois établissements ouvrent leurs cantines dès la reprise des cours et d'ajouter qu'il est grand temps de mettre fin aux repas froids. Il faut que la prochaine rentrée scolaire se fasse sous le slogan "Servons des repas chauds aux écoliers". Le premier responsable de l'exécutif a exigé pour l'année prochaine que toutes les établissements soient pourvues de cantines, quitte à aménager des salles de classe en attendant la construction de nouvelles cantines. À l'adresse des P/APC à qui la gestion de ces infrastructures scolaires a été confiée, il a exigé d'eux de faire le point sur la situation et pour ceux dont les budgets sont équilibrés de prendre en charge la construction de ces nouvelles cantines. Pour les écoles dont l'effectif dépasse les 400 élèves il a sommé les P/APC de réfléchir à la construction d'autres groupes scolaires qu'ils soient dans le même périmètre pour ne pas perturber la scolarité des enfants. Concernant les équipements, il a souhaité voir les écoles nouvellement créées dotées de petites chambres froides pour garder au frais les aliments. Concernant le deuxième volet, à savoir le ramassage scolaire, notamment des élèves du primaire, le wali a donné la parole aux P/APC pour l'informer des points noirs et des solutions envisageables pour mener à bien cette opération. La plupart des interventions ont tourné autour du manque de chauffeurs, d'un budget pour l'entretien des véhicules et du nombre d'élèves à prendre en charge. À cet effet, pour pouvoir couvrir toutes les lignes et toucher toutes les zones éparses, le wali a donné ordre surtout pour les communes qui connaissent une tension dans le ramassage scolaire de passer à deux, voire trois rotations et d'ouvrir les portes des écoles aux élèves à partir de 6h 30 pour ne pas laisser les bambins dehors. Il a aussi demandé de tester la formule des études continues ou d'avancer la première heure de l'après-midi et faire d'une pierre deux coups en libérant les élèves plus tôt. À défaut de tout cela, il a demandé de recourir au privé pour atténuer la tension du transport tout en mettant en garde les P/APC pour mieux négocier les clauses des conventions avec ces opérateurs en défalquant les jours fériés et les vacances scolaires. Enfin pour le secteur de l'action sociale M. Badaoui Abbès a demandé au directeur de la DAS de lui présenter un dossier bien ficelé avec les carences et les solutions envisageables. FARROUKI HOCINE