Lors de la cérémonie de clôture de cette édition qui s'est déroulée du 21 au 27 mars, plusieurs distinctions ont été remises dans les catégories longs et courts métrages et documentaires. Pour ce 3e FAFM, c'est la jeune réalisatrice Yasmine Chouikh qui a raflé le grand prix pour son premier long-métrage Jusqu'à la fin des temps. Le 3e Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM), a touché à sa fin dans la soirée de mardi au théâtre Azzedine-Medjoubi. Cette édition inscrite sous le signe de "Paix en Méditerranée" qui s'est déroulée du 21 au 27 mars, a vu la participation de 17 pays, et la Belgique était l'invité d'honneur. Après une semaine forte en projections entre courts-métrages, fictions et documentaires, les jurys dans les trois catégories ont donné leur verdict lors de cette cérémonie de clôture où étaient présents le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi ainsi que les différents acteurs de la scène culturelle algérienne et étrangère. Pour cette année, c'est la jeune réalisatrice Yasmine Chouikh qui a raflé le grand prix le "Annab d'or" pour son premier long-métrage Jusqu'à la fin des temps. Selon le président du jury, le cinéaste Jacques Fieschi, "nous avons choisi ce film d'une façon unanime pour l'originalité de son regard, pour son humour, sa compassion, et son traitement des personnages". Autre distinction pour cette fiction est le prix de la meilleure interprétation féminine à la comédienne Djamila Arras. Cette dernière qui campe le rôle d'El-Djoher, une femme d'un certain âge, part se recueillir sur la tombe de sa sœur dans un petit village. Une chose inattendue bouleverse cette veuve, la rencontre d'un fossoyeur avec lequel naîtra un amour platonique. Alors, ces deux êtres meurtris retrouveront la vie au milieu de la mort. La deuxième distinction "Annab d'argent" est revenu à l'œuvre espagnole Eté 93, de Carla Simon. Concernant le prix de la meilleure interprétation masculine, il a été attribué au comédien égyptien Ahmed Fishawy, pour son rôle remarquable dans le film Sheikh Jackson, d'Amr Salama. Enfin, dans la catégorie long-métrage, le prix de la meilleure mise en scène a été décerné au film A Ciambra, de l'Italien Jonas Carpignano pour "sa virtuosité". Une fiction très réaliste de la situation précaire des Roms et autres communautés issues de l'immigration au sud de l'Italie, et ce, à travers le regard d'un gamin. Dans la catégorie documentaire, présidée par le réalisateur Jean-Jacques Andrien, le jury a remis le "Annab d'or" au doc "Carré 35", d'Eric Caravaca pour sa composition formelle qui parvient de façon sensible à révéler la vérité d'une situation familiale, douloureuse, secrète et longtemps cachée. En outre, les jurys ont décidé d'annuler le "Annab d'argent" et de remettre deux mentions spéciales, la première a été donnée à "Fais soin de toi" de Lakhdar Tati. Et la deuxième à "Des moutons et des hommes", de Karim Sayad pour "son approche quasi sociologique d'une réalité peu accessible des quartiers populaires d'Alger, qu'il a réussi à traduire en termes cinématographiques appropriés". Enfin, dans la catégorie court-métrage consacrée seulement aux films algériens, le comédien Badis Behi (président du jury) a décerné le "Annab d'or" à Skander Rami Aloui pour That lovely life. Quant au "Annab d'argent", il a été attribué à Mohamed Bouabdallah pour Dihniz. Outre la remise des prix, la soirée a été ponctuée par des hommages à titre posthume à Mahmoud Zemmouri, Mouloud Mammeri, Youcef Bouchouchi et Taïeb Louhichi. Le commissaire du festival, Saïd Ould Khelifa a, entre autres, remis "Les prix de l'amitié" aux comédiens Hacène Benzerari, Nadia Talbi, aux réalisateurs Ridha Behi et Barbet Schroeder ainsi qu'au directeur des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), Najib Ayad. À noter qu'Azzedine Mihoubi a salué dans son allocution ce 3e FAFM qui a permis aux cinéphiles de renouer avec le cinéma. À propos des formations dispensées dans les différents métiers du 7e art lors du festival, "cela permettra de former une nouvelle génération de cinéastes pour reprendre le flambeau du cinéma algérien". Palmarès du 3e Festival de Annaba du film méditerranéen Catégorie long-métrage fiction : * Annab d'Or : Jusqu'à la fin du temps, de Yasmine Chouikh (Algérie). * Annab d'Argent : Eté 93, de Carla Simon (Espagne). * Prix de la meilleure mise en scène : A Ciambra, de Jonas Carpignano (Italie). * Meilleure interprétation féminine : Djamila Arras (Algérie). * Meilleure interprétation masculine : Ahmed Fishawy (Egypte). * Prix du public : Ghost hunting de Raed Andoni (Palestine). Catégorie Documentaire : * Annab d'Or : Carré 35, d'Eric Caracava (France). * 2e mention spéciale du jury : Des moutons et des hommes, de Karim Sayad (Algérie). * 1re mention spéciale du jury : Fais soin de toi, de Lakhdar Tati (Algérie). Catégorie court-métrage : * Annab d'Or : That lovely life, de Skander Rami Aloui. * Annab d'Argent : Dehniz, de Mohamed Bouabdallah. * Prix spécial du jury : Entre les deux chambres, de Merouane Boudiab.