Le film algérien «Maintenant ils peuvent venir» a remporté mercredi soir le «Annab d'or» de la 2ème édition du Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM). Le réalisateur du film Salem Brahimi a reçu la plus haute distinction du FAFM, dotée de 10 000 dollars au cours de la cérémonie de clôture, en présence du ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, les autorités locales civiles et militaires, les consuls de Tunisie et de France, plusieurs artistes et un public nombreux. Le prix d'interprétation masculine est revenu à Amazigh Kateb pour son rôle dans «Maintenant ils peuvent venir» produit par Salem Brahimi et Michèle Ray-Gavras. Le film d'une heure et 55 minutes revient sur les malheurs de la tragédie dans laquelle l'Algérie a été plongée par les forces obscurantistes et tisse la trame de ses évènements autour du couple Yasmina et Noureddine dont la relation se relâche sous le poids d'un quotidien compliqué et difficile avant de retrouver sa vitalité. Devant une assistance nombreuse présente au théâtre régional Azzedine Medjoubi, en recevant son trophée, le réalisateur du film a déclaré que le long métrage était "un hommage aux 200 000 victimes du terrorisme et à la volonté de tout un peuple qui a résisté et imposé le droit à la vie". Le prix d'interprétation féminine a été attribué à l'actrice palestinienne Mayssa Abdelhadi pour son rôle dans «3 000 nuits» de la réalisatrice palestinienne May Massri. Le prix du meilleur scénario est revenu au film palestinien "The idol" du réalisateur Hani Abou Assaâd alors que le prix spécial jury a été décroché par le long métrage italien «Dustur». Le jury a accordé une «mention spéciale» au film documentaire «Madjzara» du réalisateur Mahdi Bakar et le prix du meilleur film documentaire à «Samir dans la poussière» du réalisateur Mohamed Ouzine. Dans la catégorie «courts métrages», le jury a attribué le prix de la «mention spéciale» au film «la pièce manquante» et le prix du meilleur court métrage au film «Désolé» d'Abderrahmane Harrath de la wilaya d'Annaba. Au cours de la cérémonie de clôture de la 2ème édition du FAFM, le ministre de la Culture s'est engagé à présenter une 3e édition du Festival d'Annaba «puissante et distinguée» affirmant que la dynamique que vit le 7ème art sera consolidée par la réhabilitation et la réouverture des salles du cinéma. La cérémonie de clôture de la 2e édition du FAFM a été marquée par la distinction des hommes et des femmes du 7e art dont le réalisateur Ahmed Rachedi, les cinéastes français Michèle Ray et Costa Gavras et le critique du cinéma Ahmed Bedjaoui. A titre posthume, le FAFM a rendu hommage au cinéaste iranien Abbas Kiarostami, et à la tunisienne Kelthoum Bornaz. Ouvert le 6 octobre dernier, quinze longs métrages ont rivalisé au Festival d'Annaba du film méditerranée pour décrocher le Annab d'or, aux côtés de sept courts métrages. La 2e édition du FAFM a vu la participation de l'Iran, invité d'honneur du festival, avec la projection de quatre oeuvres iraniennes. La Grande Bretagne a pris part au FAFM avec un programme culturel qui a vu également la projection de deux longs métrages britanniques «Bill» de Richard Bracewell et «Much ado about nothing» de Kenneth Branagh à l'occasion du 400ème anniversaire de la mort du dramaturge William Shakespeare.