Le président du gouvernement d'Espagne, Mariano Rajoy Brey, effectue, aujourd'hui, une visite en Algérie, à l'invitation du Premier ministre Ahmed Ouyahia, pour prendre part à la 7e session de la réunion bilatérale algéro-espagnole de haut niveau. Un forum d'affaires algéro-espagnol est prévu à Alger, en marge de cette réunion intergouvernementale de haut niveau. Pour le gouvernement espagnol, "l'Algérie est un partenaire stratégique d'importance primordiale puisqu'elle fournit 49,8% du gaz consommé en Espagne et elle est aussi un acteur de premier ordre au Maghreb et dans l'Union africaine et un partenaire loyal et fiable pour l'Espagne". Lors de cette réunion intergouvernementale de haut niveau, plusieurs accords et mémorandums portant, entre autres, sur l'assurance agricole et la Protection civile devraient être signés. Selon l'APS, 65 projets d'investissement impliquant des promoteurs espagnols ont été enregistrés auprès de l'Agence nationale de développement et de l'investissement (Andi) sur les 15 dernières années pour un montant de l'ordre de 170 milliards de dinars devant générer 5 665 postes d'emplois directs. Sur ces 65 projets déclarés, 47 ont été réalisés, soit un taux de réalisation de 72% en termes de nombre de projets pour un montant de près de 150 milliards de dinars et générant 1 744 emplois directs, selon les chiffres de l'Andi. L'Espagne se classe au 4e rang parmi les pays étrangers ayant investi en Algérie en termes de nombre de projets, au 7e rang en volume financier et en 5e position en nombre d'emplois. Selon l'Andi, les principales caractéristiques des investissements espagnols en Algérie est que leur répartition sectorielle fait ressortir l'industrie en pole position, soit 82% en nombre de projets souscrits, 99% en montant et 88% en nombre d'emplois. Sur l'ensemble des investissements espagnols souscrits durant la période 2012-2017, le secteur industriel a concentré 53 projets d'un montant global de 167,3 milliards de dinars et générant 4 970 postes d'emploi, dont 37 projets ont été réalisés pour un montant de 148 milliards de dinars. Ces investissements industriels déclarés à l'Andi ont concerné les filières eau et énergie (120 milliards de dinars), chimie, caoutchouc et plastique (17 milliards de dinars), sidérurgie, métallique, mécanique et électrique (16,8 milliards de dinars), agroalimentaire (8 milliards de dinars), industries du bois, liège papier et imprimerie (3,2 milliards de dinars), matériaux de construction, céramique et verre (2,2 milliards de dinars), mines et carrières (134 millions de dinars) et industries textiles, bonneterie et confection (96 millions de dinars). L'Espagne est également très présente dans le secteur de l'énergie. La société espagnole Cepsa est partenaire avec Sonatrach et le français Total dans le projet gazier du Groupement Timimoun (GTIM) à Hassi-Barouda, inauguré récemment par le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui. L'autre société espagnole Repsol est partie prenante dans le nouveau complexe gazier Reggane Nord, inauguré en décembre 2017. Un accord pour l'exploitation du champ pétrolifère de Rhoude El-Krouf (RKF) dans le bassin de Berkine (Ouargla) a été signé en janvier dernier à Alger entre le groupe Sonatrach, l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) et le groupe espagnol Cepsa. Le P-DG de Sonatrach avait indiqué à la presse que les groupes Sonatrach et Cepsa sont en train de réfléchir sur un investissement dans le domaine de l'énergie solaire, d'autant que la compagnie espagnole vient de créer une nouvelle société spécialisée dans ce domaine. En juin 2017, le groupe Sonatrach et la compagnie pétrolière espagnole Repsol ont signé un accord global visant à consolider leur partenariat existant. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint plus de 7 milliards d'euros en 2017. M. R.