La chasse illégale prend des proportions inquiétantes dans la wilaya de Relizane. Après avoir tiré la sonnette d'alarme quant à l'extinction imminente du chardonneret, de nombreux anciens chasseurs classent le lièvre et la perdrix sur la liste des autres animaux, proies à un braconnage intensif dans la région. Ces espèces sont en effet fortement menacées. Et les assassins de la nature, qui ne reculent devant rien, font usage de tous les moyens pour attraper, voire massacrer le gibier sus évoqué, parfois en phase de développement. Un phénomène qui a connu — ces dernières années — une dimension alarmante, au mépris de la loi. Quant aux associations, et autres services concernés, "ils ne jouent plus leurs rôles", déplore-t-on. "Le plus révoltant est que ces énergumènes trouvent le culot de vendre leurs captures aux abords des routes au su et au vu de tous", fait-on encore remarquer. Il suffit de se rendre sur la RN7, plus précisément à Aïn Rahma, Guerboussa pour se rendre compte de l'ampleur du phénomène. Les braconniers agissent la nuit en rase campagne ou aux abords des forêts en utilisant les phares de leurs véhicules. Ils n'hésitent pas à tirer sur tout ce qui bouge, perdreaux ou lapereaux. D'autres font usage de torches électriques à défaut de voitures. Des chasseurs consciencieux, que nous avons contactés, expriment amèrement leur inquiétude quant aux proportions atteintes par le phénomène de la chasse illégale. "Qui pourrait sauver cette faune si chère de la nature, vouée à la déperdition ? Où sont les responsables concernés à même de mettre fin à ce massacre qui se fait à longueur d'année ?", s'interrogent des citoyens soucieux de la nature et de l'environnement. E. Yacine