Le nouveau conservateur des forêts de la wilaya de Mostaganem, Mehidi Larbi, n'a pas tardé à réagir à l'article relatif au phénomène du braconnage publié par El Watan sous le titre «Alerte au braconnage, la perdrix et le lièvre massacrés». Ce responsable, sensiblement touché par le phénomène, n'a pas hésité à convoquer, en fin de semaine écoulée, une réunion regroupant les cadres des différentes circonscriptions de son secteur ainsi que d'autres responsables concernés par cet état de fait, notamment l'association des chasseurs. L'objectif visé est l'élaboration d'un plan d'action d'urgence de lutte anti-braconnage à travers les forêts de la wilaya. Une initiative, première en son genre, qui devrait œuvrer à la recherche de solutions au problème du braconnage et du commerce illicite du gibier (lièvre et perdrix) sur les abords des routes et au niveau des souks hebdomadaires et autres marchés dans les zones rurales et semi-urbaines, qui constituent une menace majeure pour la faune sauvage à tous les niveaux. Ainsi, la Conservation des forêts a pris quelques dispositions qui, sans doute, décourageront les braconniers dont une brigade prévue par le code de procédure pénale qui accorde aux forestiers certaines attributions de police judiciaire. La brigade a pour mission la surveillance de la faune sauvage et la lutte contre le braconnage, dont trois types assez courants : braconnage nocturne au projecteur, phares de voitures et pièges traditionnels. Une pratique qui fait fi de la réglementation en vigueur concernant le permis de chasse, les dates et lieux de chasse autorisés et les listes d'espèces autorisées à la chasse avec taille et âge à respecter, le cas échéant. Il existe aussi la chasse avec les armes et des munitions prohibées sans permis et sans autorisation des animaux protégés ou non en dépassant le quota réglementaire. Enfin, il y a le phénomène du prélèvement des œufs et destruction des nids et autres couvées. Cette chasse illégale entraîne la rareté du gibier composé de perdrix et de lièvres. Les principales espèces de gibier menacées dans la wilaya de Mostaganem, apprend-on, sont la perdrix, la caille des blés et le canard sauvage. Pour ce qui est des conditions d'exercice de la chasse, le citoyen devrait être titulaire du permis de chasse en cours de validité et couvert d'une police d'assurance. Le respect des territoires de chasse où cette dernière doit être exercée sur les terrains du domaine public et privé, loués par l'association ou fédération des chasseurs. Quant au temps de chasse, les dates d'ouverture et de fermeture varient en fonction des espèces. Ces périodes sont fixées par l'administration compétente. Toutefois, précise notre source, la chasse est ouverte le mois de septembre et clôturée fin janvier. Elle est permise uniquement les jours fériés. Par ailleurs, dans certains cas, la battue peut être autorisée pour réguler les espèces pullulantes. Il est utile de rappeler que ce qui se passe dans le Dahra-Est de Mostaganem est très grave. En effet, le braconnage nocturne ne cesse de prendre des proportions alarmantes, mettant ainsi en péril le lièvre et la perdrix. Cette chasse illégale est assez lucrative pour les braconniers. La perdrix, parfois en vie, rapporte entre 300 et 400 DA et le lièvre est livré aux commanditaires à plus de 700 DA.