Les villageois d'Ouled Tamrabette, localité relevant de la commune de Aïn Touila, à une quarantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Khenchela, souffrent d'un manque flagrant de développement. Ce petit village n'a bénéficié d'aucun plan d'aménagement, ni d'aucune structure permettant l'amélioration du quotidien de cette localité. En effet, l'éclairage public est défaillant ou carrément inexistant. Dès la tombée de la nuit, le village sombre dans l'obscurité totale. "Une situation qui favorise plus que jamais les agressions et les vols", disent les habitants, dont les éleveurs sont les premières victimes. Ainsi, l'approche du mois sacré de Ramadhan suscite l'appréhension de ces habitants à passer des nuits dans une obscurité totale. Par ailleurs, l'eau potable est insuffisante pour ne pas dire qu'elle se fait rare dans les robinets. C'est l'une des préoccupations des citoyens, qui se dotent de ce précieux liquide, en louant des citernes, au quotidien. "L'eau potable ne coule pas régulièrement dans nos foyers, elle arrive une fois tous les quinze jours." "Cette pénurie nous rabattre sur l'eau des citernes, qui n'est toujours pas potable, et ce, à raison de 600 DA", déclare un citoyen. À signaler que ce village ne dispose d'aucune infrastructure, mis à part une salle de soins et une école primaire. Mais ce sont les lycéens qui le paient lourdement, puisqu'ils se déplacent chaque jour au chef-lieu de la commune de Aïn Touila, en l'absence de ramassage scolaire. "Nous disposons que d'une seule unité de soins, avec un seul infirmier qui assure seulement les soins de base, l'absence d'un médecin est fortement ressentie", explique-t-on encore. Une situation alarmante qui mérite l'intervention rapide des autorités. Siham boughediri