Le Conseil national de concertation pour le développement de la PME (CNCD-PME) a proposé au ministre de l'Industrie la mise en place d'un "test PME" pour évaluer les conséquences de la réglementation sur les entreprises. C'est ce qu'a annoncé, hier, Mme Nacéra Haddad, membre du bureau du Conseil national de concertation pour le développement de la PME, lors d'une journée sur "L'impact de la concertation sur l'évolution positive du climat des affaires en Algérie" organisée à l'hôtel El-Aurassi. Mme Haddad a expliqué que le "test PME" est un outil juridique "pour renforcer la concertation et l'intersectorialité et consolider les réformes engagées" en matière d'amélioration du climat des affaires. Cet outil juridique est un nouveau dispositif de consultation qui permet d'évaluer les conséquences des nouvelles politiques et réglementations sur les petites et moyennes entreprises avant leur adoption. Le projet de texte devrait être présenté au gouvernement avant la fin de l'année en cours. Le CNCD-PME souhaite, également, que "le comité national dédié à l'amélioration de l'environnement, installé le 10 mars 2013, soit rattaché au Premier ministre et que les procès-verbaux de ce comité puissent être une force de loi". Le président du Conseil national de concertation pour le développement de la PME, Salah Eddine Abdessemed, a insisté sur la concertation comme élément-clé de l'amélioration du climat des affaires en Algérie. Il a relevé, par ailleurs, le manque d'organisation professionnelle par filière. Les exemples de l'Association des producteurs algériens de boissons et l'Association nationale des céramistes qui ont pu infléchir certaines dispositions prises par les pouvoirs publics plaident pour la structuration par filière. Mme Haddad est revenue longuement sur les réformes réalisées par le gouvernement au titre du Doing Business. Elle évoque, entre autres, la nouvelle loi des investissements et le lancement du portail électronique de création d'entreprises qui a permis de réduire considérablement leur délai de création. Elle a laissé entendre que la constitutionnalisation de l'amélioration du climat des affaires exprime la volonté des pouvoirs publics de favoriser l'entrepreneuriat et l'investissement grâce à la mise en place d'un environnement propice aux affaires. "Les pouvoirs publics considèrent l'amélioration du climat des affaires comme une préoccupation majeure permanente", a-t-elle soutenu. Cependant, les intentions affirmées et la volonté déclamée, au plus haut niveau, devraient davantage se traduire dans les faits. L'adoption d'une loi ou la prise d'une mesure réglementaire ne produit des effets que si elle est effectivement appliquée. Les membres du bureau du CNCD-PME ont jugé biaisé le classement Doing Business de la Banque mondiale.Par ailleurs, le président du CNCD-PME a dénoncé les déclarations de la Commissaire européenne du commerce. M. Salah Eddine Abdessemed indique que les membres du CNCD-PME soutiennent "les mesures temporaires par les pouvoirs publics qui impulsent une réelle dynamique de réindustrialisation du pays, condition nécessaire à l'émergence d'une économie forte et diversifiée". M. R.