Samir Ould Ali Intervenant, tour à tour, devant quelque 250 entrepreneurs (estimation des organisateurs) Abdessemed Salah Eddine et Karim Cherif, vice-président chargé de la zone ouest, ont brossé un tableau de la situation de l'économie nationale et rappelé les propositions du FCE pour permettre l'émergence de PME compétitives et performantes. Les réformes souhaitées par le FCE doivent se fonder «sur la nécessité absolue de débureaucratiser et de décentraliser la décision économique afin d'impulser une dynamique de développement régional, l'émergence de pôles de compétitivité et celle de champions nationaux», qui doivent conduire l'économie nationale, a notamment rappelé M. Abdessemed. Ce qui ne pourrait se réaliser dans un environnement qui reste marqué par de nombreuses difficultés, notamment l'existence d'une économie informelle massive, de dysfonctionnements du secteur de la distribution, des contraintes liées au fonctionnement du système bancaire et financier, à la disponibilité et au coût du crédit, du foncier industriel, de la ressource humaine qualifiée etc. Appelant au traitement de ces aspects pour favoriser l'émergence d'une économie créatrice de richesses et génératrice d'emplois, le responsable du FCE a reconnu que des mesures ont été prises par le gouvernement dans le sens de la promotion de l'entreprise économique, telles que l'instauration du statut d'opérateur économique début 2013, l'installation du comité doing business, la construction en cours de nouvelles zones industrielles ou encore l'installation, l'année dernière, du Conseil de la concurrence. Mais l'action la plus louable, selon l'intervenant, est l'instruction que le Premier ministre a adressée, l'été dernier, aux différents ministères leur enjoignant de créer «un choc de modernisation dans les rouages de notre économie». Une instruction, a ajouté Karim Cherif, qui se base sur six axes directeurs : l'amélioration de l'environnement de l'investissement, la rationalisation de la gestion du foncier économique et des zones industrielles, la modernisation des dispositifs d'appui aux PME, l'encouragement de la production nationale, la promotion du développement industriel et de la sous-traitance et, enfin, la consolidation du système national de la qualité et de l'innovation. Le vice-président du FCE a, par ailleurs, appelé les entrepreneurs à s'unir sous la bannière du FCE, organisation «forte et crédible [...] reconnue à l'étranger [...]. Ce qui se traduit par des relations avec des organisations importantes dans le monde arabe, en Europe et dans le reste du monde». Un appel que de nombreux observateurs ont interprété comme une tentative de «réparer les dégâts» que le positionnement politique du FCE lors de l'élection présidentielle aurait occasionné (démission supposée d'une quarantaine de chefs d'entreprise). Seul Slim Othmani, patron de l'entreprise de production de boissons NCA Rouiba, a quitté les rangs de l'organisation, avait rétorqué Réda Hamiani, quelques jours plus tard. S. O. A.