Le groupe Belux, leader en Algérie dans la fabrication et la distribution d'appareils et de matériels d'éclairage, a organisé hier un petit-déjeuner débat autour de la question “de la gestion déléguée de l'éclairage public”. Le diagnostic du malaise des villes a été établi par les plus hautes autorités du pays. Perte de lien social, plus d'espace commun, autant de problèmes surgis ces dernières années, accentués par le terrorisme. Aujourd'hui, les besoins nouveaux des villes algériennes sont immenses, et qui parfois “peuvent paraître impossibles à contenter sans de nécessaires remises à niveau et la mise en œuvre résolue des nouvelles forme de gestion”. Parce que, les besoins sont nombreux et les chantiers diversifiés, les élus et autres responsables de collectivités locales ne peuvent pas à eux seuls, faute de temps mais surtout de savoir-faire, gérer techniquement, économiquement et financièrement certains projets. La gestion déléguée semble la plus appropriée, notamment en ce qui concerne l'éclairage public. Les spécialistes et les élus locaux que le groupe Belux a pu réunir hier sont unanimes à dire que “nos villes sont mal éclairées, en dépit de la présence nombreuse de points de lumière”. C'est que l'éclairage public est d'abord une affaire de professionnels, on n'éclaire pas de la même manière une rue commerçante, un édifice culturel ou un jardin public. D'où la nécessité d'une gestion déléguée, pour offrir aux administrés un service de qualité à tout moment et se départir de la politique de l'urgence, à l'image de ce qui a été fait durant le sommet arabe d'Alger. À l'évidence, rien n'interdit aux élus locaux de déléguer la gestion de ce type de prestation. Oran l'a fait. Six entreprises, nous dit-on, gèrent l'éclairage public de cette wilaya. À Alger le problème, semble-t-il, est plus compliqué. Les élus d'El-Mouradia affirment que la gestion de l'éclairage public n'est pas de leur ressort, en soulignant qu'ils auraient “aimé avoir une certaine autonomie dans ce domaine”. Le nouveau code communal et les différents textes régissant la ville, actuellement en préparation, pourraient peut-être corriger cette lacune. En plus, ce type d'activité permet de créer de l'emploi. Selon les responsables de Belux, il y a 10 ans, plus de 40 entreprises s'occupaient de la gestion déléguée. Il ne reste, semble-t-il, que cinq à six entreprises. M. R.