Sept années après avoir disputé sa dixième finale de Coupe d'Algérie face à l'USM El-Harrach, en 2011 et remporté son cinquième trophée de l'histoire, la JSKabylie s'apprête à disputer, demain 1er mai, une onzième finale qui ne figurait certainement pas dans les prévisions du club kabyle, mais voilà que comme par enchantement, ce nouveau rendez-vous avec l'histoire enflamme toute la Kabylie et les milliers de supporters "Vert et Jaune". C'est que les Canaris du Djurdjura auront vécu, cette saison, un parcours tout simplement cauchemardesque jusqu'à mettre sérieusement en péril leur avenir en Ligue 1. Mais comme le football n'a jamais été une science exacte, voilà que cette JSK providentielle, reprise en main depuis quelques mois à peine par un président providentiel qui a pour nom Chérif Mellal et drivée, entretemps, par Youcef Bouzidi, connu pour être un homme des grands défis, a scellé un véritable sursaut d'orgueil en améliorant considérablement sa situation en championnat et surtout en réussissant l'exploit retentissant de se hisser, comme par miracle, en finale de la Coupe d'Algérie, cette épreuve populaire que tous les clubs du pays courtisent bon an mal an. C'est que, habitué jadis aux titres de gloire et à la notoriété tant sur le plan national qu'international, le prestigieux club du Djurdjura veut renflouer sa vitrine déjà parée d'une collection de titres et de trophées, mais il est surtout avide de renouer avec son lustre d'antan et croire ainsi en une ère nouvelle. Le public kabyle, qui est revenu en masse, ces derniers temps, au stade du 1er-Novembre, aura accompagné dignement ce nouveau souffle de fraîcheur venu des fins fonds de la Kabylie profonde pour propulser les Canaris vers un nouveau rendez-vous de haute facture au stade olympique du 5-Juillet, ce temple sacré du football algérien où la JSK a vécu des jours de gloire et écrit les pages de son histoire fabuleuse. Et Dieu seul sait pourquoi cette finale tant attendue face à l'USMBel-Abbès revêt un cachet particulier dans la mesure où les Kabyles ne sont pas près d'oublier la fameuse finale perdue en 1991 face à ces mêmes Belabbésiens alors qu'ils étaient pourtant au summum de leur art avec la constellation de vedettes de l'époque qui avaient pour noms Medane, Saïb, Adghigh, Amara, Sadmi et autres Haffaf pour ne citer que ceux-là. Grand témoin de la grosse frustration, l'ancien défenseur international Mourad Karouf, aujourd'hui entraîneur-adjoint aux côtés de Youcef Bouzidi et Slimane Raho, n'est pas prêt d'oublier ce revers historique, lui qui est revenu, tout récemment, au club de ses premières amours, pour vivre un véritable conte de fées et caresser le rêve fou d'aspirer à une sacrée revanche face à Bel-Abbès. "C'est vrai que cette finale perdue en 1991 m'est restée en travers de la gorge et voilà que le destin nous offre la chance de disputer une autre finale contre nos frères belabbèsiens, ce qui ne m'a jamais effleuré l'esprit, il y a quelques semaines à peine, du fait que j'ai entraîné en début de saison le CRB Aïn-Fakroun en Ligue 2, puis l'US Tébessa en DNA. Comme quoi, le football nous réserve bien des surprises et j'espère que la chance nous sourira, cette fois, surtout que le vent du renouveau a galvanisé nos troupes depuis quelque temps et tous nos joueurs sont visiblement déterminés à offrir un nouveau trophée à notre merveilleux public même si nous avons beaucoup de considération pour l'USMBA qui est un club respectable", dira Mourad Karouf. De son côté, l'entraîneur en chef, Youcef Bouzidi, qui a déjà perdu une finale en 2016 contre le MCA en tant qu'entraîneur du NAHD, espère que, cette fois, il goûtera enfin à l'ivresse de la Coupe. "J'ai toujours aimé et relevé de gros défis dans ma carrière d'entraîneur et j'espère que, cette fois, la chance sera de mon côté, surtout que mon équipe a le vent en poupe depuis quelques semaines et tous les joueurs veulent soulever le trophée tout en espérant que cette finale donne lieu à une grande fête du football algérien et que le meilleur l'emporte en toute sportivité", dira le coach kabyle qui croit dur comme fer au sacre de la JSK. M. H.