La JSK est appelée à jouer la 11e finale de Coupe d'Algérie de son histoire contre l'USM Bel-Abbès, une vieille connaissance qui l'avait battue en finale en 1991 au stade du 5-Juillet, ce qui promet donc une belle revanche dans deux semaines à peine puisque la chaude explication est programmée, comme de coutume, pour le 1er mai. C'est dire que les Kabyles ne jurent que par la victoire et comptent bien remporter un sixième trophée même s'ils ont beaucoup de respect pour cette équipe belabbésienne. S'il faut rappeler, pour l'histoire, que la surprenante défaite de la JSK en 1991 était, en fait, la conséquence logique du limogeage du coach de l'époque Ali Fergani qui, pourtant, venait de remporter, quelques mois auparavant, aux côtés du mythique technicien polonais Stefan Zywotko, la 2e Coupe d'Afrique des clubs champions face aux Zambiens du Kana Red Devils, il s'en était alors suivi une révolution de palais qui avait semé la zizanie au sein du club où, pourtant, les champions d'Afrique de l'époque avaient pour noms Amara, Sadmi, Rahmouni, Haffaf, Adghigh, Adane, Saïb et autre Medane sous la houlette de Zywotko secondé par Larbès. Et voilà que 27 ans après ce véritable cauchemar du fameux "Jumbo-JET" de l'époque, les Kabyles rêvent d'une revanche. "C'est vrai que près d'une trentaine d'années après cette défaite amère, je n'arrive pas à croire encore comment cette Coupe nous a filé entre les mains car nous avions une équipe de haut niveau, mais ainsi va la Coupe et j'espère que cette nouvelle génération va pouvoir signer une belle revanche", nous disait, hier, l'ancien gardien de but international Mourad Amara qui est revenu au service du club pour épauler le nouveau président Mellal avide de regrouper la grande famille de la JSK. "Incroyable mais vrai, mais j'ai souhaité une finale JSK-USMBA car j'ai toujours en mémoire cette finale perdue en 1991 en tant que remplaçant alors que j'étais titulaire durant presque toute la saison et j'espère que la JSK l'emportera cette fois", avoue Mourad Karouf, lui aussi revenu aux affaires du club kabyle comme entraîneur adjoint aux côtés de Bouzidi et de Raho. De son côté, Aït-Tahar, qui avait remplacé ce jour-là Adane en seconde mi-temps, se rappelle bien cette défaite. "J'ai vécu une grosse frustration cette année-là car en demi-finale jouée au stade du 5-juillet, j'avais marqué le but de la qualification en fin de partie face à l'Entente de Sétif (1-0) avant de connaître une grosse désillusion en finale contre Bel-Abbès", se souvient Aït-Tahar qui espère que son club de toujours, la JSK, se réconciliera avec son histoire. Enfin, Sadmi, capitaine d'équipe malheureux à l'époque, se rappelle qu'"après le départ de Fergani, il y a eu beaucoup de problèmes et qu'une défaite était malheureusement prévisible. J'espère que la JSK, qui est mon club de cœur, prendra sa revanche cette fois même si l'USMBA reste une belle équipe". Mohamed HAOUCHINE