Alors que les résidents en médecine dentaire ont repris le travail depuis un peu plus d'une semaine, selon une source au CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou, les médecins résidents des autres spécialités continuent leur mouvement de grève et ont même durci le ton, depuis dimanche dernier, puisqu'ils ont suspendu toute activité médicale. En effet, après avoir observé, dimanche soir, un sit-in devant l'entrée principale du CHU, les médecins résidents ont décidé, d'un commun accord, de quitter l'enceinte de l'établissement hospitalo-universitaire, et ce, jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications qu'ils considèrent légitimes. "Nous estimons et nous sentons que nous ne sommes plus à notre place ici, et chacun doit assumer ses responsabilités", regrette un représentant des résidents grévistes. Il est à noter qu'au CHU de Tizi Ouzou, le service est assuré, notamment, par les médecins spécialistes, alors que les services d'urgences sont débordés par le nombre important de malades, dont certains ont vu leur prise en charge s'éterniser dans les couloirs du fait que leurs rendez-vous sont régulièrement reportés faute de médecins résidents. C'est là une situation, pour le moins inédite, qui touche le secteur de la santé, et dont le malade, à l'opposé du conflit, est, malheureusement, l'otage. Au service de pédiatrie du CHU, et à titre d'illustration, les médecins spécialistes assurent le service sans les résidents et font difficilement face à la situation, qui risque, en fait, de déborder, à chaque moment, face à la pression quotidienne des parents de malades. La même situation est enregistrée dans la majorité des services hospitaliers où le travail minimum n'est pas du tout assuré. K. Tighilt