La ruée vers le sable ! Les nombreuses sablières en exploitation sur le cours de la Soummam, véritables usines à ciel ouvert, tournent pratiquement à plein régime ces derniers temps. De jour comme de nuit, on peut observer de longues chaînes de camions de gros tonnages, venus des quatre coins du pays s'approvisionner en sable. Renseignement pris, l'interdiction de l'extraction de sable à Tizi Ouzou, précisément sur le Sebaou, et la raréfaction de ce matériau de construction dans le centre du pays, ont concentré l'essentiel de l'offre sur les rives de la Soummam, en amont et en aval de l'Akbou. Il faut cependant rappeler que cela semble se faire dans l'anarchie la plus totale et la surexploitation et ce, au détriment de l'équilibre écologique de ces fragiles écosystèmes que sont nos oueds. Ces dernières années, le lit de la Soummam, devenu une autoroute pour excavatrices et autres engins de travaux publics, est un paysage désolé de monticules de galets et de gros cratères, où affleure l'eau de la nappe phréatique, à quelques mètres des décharges publiques et les dépôts d'ordures. Les pouvoirs publics attendent, sans doute, une grande catastrophe écologique, pour réguler un secteur où l'appât du gain passe avant toute autre considération. Qui prendrait en compte les intérêts bien compris des citoyens ? Circulation infernale ! La circulation sur la RN26, l'un des principaux axes routiers de la wilaya de Béjaïa et qui traverse l'une des régions les plus peuplées du pays, est devenue un calvaire pour tous les automobilistes et ce, à cause principalement du nombre effarant des véhicules poids lourds qui y circulent. Le port de Béjaïa et Taharacht, la zone industrielle d'Akbou, sont les deux poumons économiques vers lesquels convergent quotidiennement des milliers de camions, qui encombrent passablement la circulation. Outre le nombre astronomique de ralentisseurs, qui ont poussé sur l'asphalte, le flux de véhicules se trouve ralenti au niveau des nœuds gordiens que forment les grandes agglomérations, telles que Tazmalt, Riquet, Akbou, Ighzer Amokrane, Taqeriets, ou Sidi Aïch, et qui continuent aujourd'hui leur croissance parallèlement à la route, empêchant ainsi, de fait, son élargissement. Pour bon nombre d'automobilistes de la région, la solution à ce problème qui ne cesse d'empirer, passe par le traçage d'une nouvelle voie rapide et qui relierait Beni Mansour à Béjaïa, en empruntant la rive droite de la vallée de la Soummam, beaucoup moins peuplée et encombrée que la rive gauche. Vols en série Un exécrable climat d'insécurité règne ces derniers temps dans les villes et villages de la Soummam. Chaque jour qui passe apporte, en effet, son lot d'agressions et de vols avec violence ou effraction. Les malfaiteurs, pour la plupart jeunes et organisés en bandes, s'attaquent en priorité aux vieux couples sans défense, aux villas momentanément délaissées par leurs propriétaires et aux émigrés soupçonnés de cacher des magots en devises sonnantes et trébuchantes. Le vol de véhicules est également un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur. Par ailleurs, dans les grands marchés hebdomadaires comme celui de Tazmalt, Akbou ou Sidi Aïch, ce sont des nuées de pickpockets qui guettent le chaland étourdi par le soleil, ou les prix affichés des produits, pour le soulager de son portefeuille. Le pauvre citoyen ne se sent en sécurité nulle part, si ce n'est chez lui, s'il a la chance de posséder un baraudage digne de la BNA et un système d'alarme ultra-sophistiqué. D. A.