Le Congrès des Kabyles du Canada (CKC) a tenu ses premières assises dimanche à Montréal, en présence de plusieurs invités, dont une délégation d'autochtones du Québec. Plus de 350 congressistes ont participé aux travaux tenus au Palais des congrès. Dans son discours d'ouverture, Hocine Toulait, porte-parole du comité provisoire, a rappelé les étapes franchies par les membres du comité. Plus de quinze mois de débat, de réflexion et de propositions ont couronné les travaux de ce comité de 12 membres qui n'ont ménagé aucun effort. Trois commissions de travail ont été installées lors du congrès. Il s'agit de la commission statuts et gouvernance, la commission politique générale et orientations stratégiques et la commission élections et candidatures. Beaucoup de participants ont investi les commissions de travail. La plénière a connu des débats animés avec plusieurs propositions faites par les intervenants. Les statuts ont connu quelques amendements en commission et en plénière, avant d'être adoptés à main levée. Le document de la commission politique générale et orientations stratégiques a été adopté sans amendement. Le texte prévoit un plan d'action à court terme. La réalisation d'un profil socioéconomique de la communauté kabyle, le montage d'un documentaire sur la diaspora, la mise en place du réseautage sont, entre autres, quelques actions qui visent à donner plus de visibilité à la communauté kabyle au Canada. L'adhésion au CKC a été fixée à 25 dollars et le siège social sera à Montréal. Les membres du comité provisoire ont été élus sur une liste commune à main levée par la plénière. Après le retrait d'une dizaine de candidats, 13 membres ont été élus à bulletins secrets au conseil d'administration. Cet organe de direction sera composé de 25 personnes, soit les 12 animateurs du comité provisoire et les 13 nouveaux membres. Il faut noter une forte présence féminine au congrès. Sept femmes siègent désormais dans la nouvelle direction du CKC. La mise en place de cette instance de lobbying dans un pays qui encourage le communautarisme, permettra à la communauté kabyle de s'organiser et de travailler à une meilleure visibilité dans la société d'accueil. Sur les 100 000 Algériens établis au Canada, on ignore, pour le moment, la proportion des Kabyles, même si des sources non vérifiées parlent de plus de la moitié de la communauté algérienne. Clôturant les travaux du congrès, M. Toulait a salué l'engagement des congressistes. "La volonté d'avancer et d'aboutir était là", a-t-il dit, avant d'avertir que le chemin sera long. La fondation du CKC constitue un repère pour les futures générations, a soutenu l'orateur. "Vous êtes désormais membres fondateurs de l'avenir", a-t-il réitéré. Les premières assises du CKC ont été empreintes de beaucoup d'émotion. Beaucoup de travail attend les membres du conseil d'administration. Autant dire du pain sur la planche pour le CKC. De Montréal : Yahia arkat