Le club de l'ASO Chlef s'est qualifié jeudi dernier au temple olympique du 5-Juillet, pour la deuxième fois dans son histoire, à la finale de la compétition la plus populaire du pays. Sa “victime” n'était autre que l'USM Annaba qu'il a battue sur le score sans appel de trois buts à zéro. Au vu de la physionomie de la rencontre, qui fut d'un niveau technique très appréciable, les Lions d'Al Asnam n'ont pas, en fait, volé leur succès. Plus présents physiquement et mieux organisés sur la surface de jeu, les poulains de l'entraîneur Abdelkader Amrani en ont fait voir de toutes les couleurs à cette équipe de Annaba qui n'a pu, visiblement, suivre le rythme imposé par son adversaire. Dès le coup d'envoi de la rencontre, donné par l'arbitre Benouza, auteur d'une partie correcte, les coéquipiers de Samir Zaoui sont allés s'installer dans le périmètre des Tuniques rouges. Au bout de dix minutes seulement, l'excellent Balboné trouve le chemin des filets, profitant d'une erreur monumentale de marquage des défenseurs bônois. Les Chélifiens auraient pu même corser la mise à la 38' par l'intermédiaire du Sénégalais Diaye qui s'est présenté seul face au gardien Benabdelkader. En seconde période, les hommes de Mouassa ont tenté de revenir à la marque, mais c'est l'ASO Chlef qui parviendra à creuser l'écart par l'entremise de l'irrésistible Diaye (80'). Trois minutes après, l'attaquant Zaouche donne l'estocade à l'USM An, en ajoutant le troisième but, synonyme de la qualification à la finale de Dame coupe. L'ASO Chlef vient, à vrai dire, de récolter le fruit d'un travail méticuleux de longue haleine accompli par le président Medouar et le driver Amrani. Amrani : “NotRe qualification est méritée” Il était aux anges l'entraîneur Amrani après cette brillante qualification. La mine souriante, mais avec un sang-froid certain, le coach des Lions déclare : “En somme notre qualification est méritée, même si j'avoue que je ne m'attendais point à une victoire avec un tel score. La mauvaise passe que traverse l'USM Annaba nous a été, à mon sens, profitable. Les joueurs ont appliqué à la lettre mes consignes et je les en félicite. Nous étions même en mesure de gagner avec un score plus lourd, si mes attaquants étaient parvenus à transformer les occasions de but.” Et d'enchaîner : “Ce succès prouve que la défaite concédée face à l'USM Alger en championnat n'était qu'un simple accident de parcours.” Amrani n'a pas omis, cependant, de mettre en garde ses joueurs contre tout excès de confiance. “Nous devons garder les pieds sur terre et surtout nous concentrer sur les prochaines échéances en championnat et en Coupe d'Algérie.” Le coach de l'ASO a raison dans la mesure où Dame Coupe est très capricieuse. Mouassa : “C'est la loi du football” Contrairement à son homologue de Chlef, le driver de l'USM Annaba, Kamel Mouassa, était abattu à la fin du match, lui qui misait énormément sur la Coupe pour sauver une saison catastrophique. Cependant, il a accepté cette élimination avec beaucoup de sportivité. “C'est la loi de football”, dit-il en substance, avant d'ajouter : “Nous avions affaire à une très coriace équipe de Chlef. L'absence de notre stratège Boudar pour cause de suspension, nous a joué un mauvais tour. Il me semble aussi que le premier but encaissé en début de match, après une grossière erreur de la défense, a bouleversé mon équipe. Nous sommes revenus dans le match, en créant des occasions nettes, mais le deuxième but de l'ASO a complètement coupé les jambes à mes éléments.” Par ailleurs, Mouassa affirme : “Désormais, nous devons nous axer sur le championnat pour tenter de sauver l'équipe de la relégation.” La presse malmenée Les conditions du travail au stade du 5-Juillet deviennent de plus en plus difficiles. La presse éprouve les pires difficultés pour accomplir sa mission, celle d'informer le public. Les responsables de l'OCO ne se soucient guère de cette situation et ne font rien pour faciliter la tâche des journalistes. Empêchés d'accéder aux vestiaires pour effectuer des interviews, les journalistes étaient obligés de faire le détour du stade pour faire leur travail. Le comble est que le responsable de l'OCO, Zeroual, censé offrir les meilleures conditions du travail à la presse, n'a pas donné signe de vie. Encore un carton rouge pour la direction de l'OCO. K. Y.