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Eviter le syndrome “Michael Moore”
“Pour un seul de mes yeux” de Avi Mograbi, (Israël/France 2005, Hors Compétition)
Publié dans Liberté le 22 - 05 - 2005

Pour sa première participation au Festival de Cannes, Avi Mograbi livre un film-documentaire qui plonge au cœur du conflit israélo-palestinien.
Flirtant entre tradition et modernité, le cinéaste israélien Avi Mograbi met en scène le mythe de Massada, emblématique du soulèvement des Juifs contre l'occupation romaine au Ier siècle avant J.-C., sous un jour nouveau : il le transpose dans l'actualité la plus immédiate.
Dans les territoires occupés, Mograbi ballade sa caméra au gré des check-point mis en place par l'armée israélienne. La confrontation avec les soldats est frontale. Le dialogue limité, voire inexistant. Ici, pas question de négocier, même quand il s'agit d'ouvrir la barrière pour laisser passer une Palestinienne blessée qui doit se rendre à l'hôpital. Ceux qui se présentent aux check-point sont forcément des ennemis. Et ceux qui usent de diplomatie des imposteurs.
Sur le site historique de Massada, on enseigne aux élèves israéliens en visite que la mort est préférable à la soumission. Là, non plus, pas de négociation. Pour prendre part au conflit qui déchire les deux peuples, les possibilités sont réduites : prier, se battre, se rendre ou se suicider. La plupart des élèves présents choisissent le combat. Aucun ne se rend.
Dans un campement des territoires occupés, un groupuscule fasciste juif a organisé un concert. Salle comble. Il vénère un certain Kahana, juif raciste qui appelait au meurtre des Palestiniens, avant de se faire assassiner dans les années 1990. La foule est déchaînée. Les images exclusives autant qu'effrayantes. Plus qu'“engagé”, Avi Mograbi se sent avant tout “solidaire du peuple palestinien”. Il veut éviter à son film, certes politique, d'être étiqueté comme le sont ceux de Michael Moore. “Même des films comme Farenheit 9/11 ne sont pas synonymes de changement réel de la société.” Non pas inutiles, mais insuffisants. Voilà pourquoi Mograbi, comme les autres cinéastes israéliens de sa génération (Amos Gitai), continue de faire des films, autant d'appels, de prises de conscience, lancés au monde. Pour eux, la seule arme de poing qui vaille, reste la caméra. “L'énergie qui me guide est aussi celle qui peut faire changer les choses.” Ou trouver une issue à un conflit apparemment insoluble. Celui qui a passé des mois en prison pour avoir refusé de s'engager dans l'armée israélienne a déjà gagné une victoire, certainement bien plus importante qu'une récompense officielle. Son fils, lui non plus, ne s'engagera pas.
Julie Kowalski


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