Le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, en collaboration avec la division Diplomatie publique de l'Organisation du traité de l'Atlantique-Nord (OTAN) organise, depuis hier, à l'hôtel El-Aurassi, un atelier international sur le thème de l'amélioration de la sécurité des bâtiments lors d'un tremblement de terre dans la région du Maghreb. L'expérience de cette organisation, pourtant à vocation militaire dans les évaluations sismiques, l'amélioration et le renforcement de la sécurité des bâtiments devant le risque de tremblement de terre et leur réhabilitation, semble intéresser un public important, tel que le démontre le nombre d'experts présents, hier, à cette rencontre et venus de plusieurs pays méditerranéens et maghrébins. Le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, M. Chérif Rahmani, a par ailleurs mis l'accent au cours de son intervention à l'ouverture de l'atelier, sur l'expérience acquise par l'OTAN dans la prise en charge des situations post-séisme, comme cela a déjà été le cas en Arménie et en Turquie. “Il ne faut jamais oublier de tirer les leçons de ce genre de catastrophe”, a-t-il, en effet, affirmé en marge de cette rencontre. Le responsable de la Division des affaires scientifiques au sein de l'OTAN, le Dr Fausto Pedrazzini, a qualifié dans son allocution cet atelier d' “initiative unique en son genre qui a rassemblé un nombre important d'éminents experts en la matière des pays méditerranéens et maghrébins”. Pourquoi l'OTAN, qui est une organisation avant tout à but militaire, s'implique-t-elle dans des activités civiles ? “L'organisation est aussi soucieuse du développement social et de la stabilité, tel que le stipulent les dispositions du traité à sa création en 1949”, répond M. Pedrazzini qui a invité à cette occasion les experts et les chercheurs à “approcher l'organisation pour toute information”. Pour lui, l'OTAN, dont le rôle dans ce domaine est de favoriser les échanges, ambitionne de devenir le catalyseur dans ce partenariat scientifique. Il a également relevé l'importance de la protection des bâtiments devant le risque de tremblement de terre en raison du potentiel humain qui s'y trouve habituellement. D'ailleurs, l' OTAN, à travers ses projets “Science pour la paix”, finance et contribue à des actions ou programme tendant à évaluer les séismes, à réhabiliter les bâtiments touchés et à mener des expériences dans le but de tester l'efficacité d'une nouvelle méthode de renforcement des constructions. Les résultats de ces recherches sont mis à la disposition des pouvoirs publics et des décideurs à travers la diffusion de l'information et l'organisation de conférences internationales. La charge est laissée ensuite aux gouvernements de s'inspirer de ces expériences pour renforcer et améliorer la protection antisismique des constructions afin de réduire les dégâts humains causés par les tremblements de terre. Les travaux de cette rencontre se poursuivront durant deux jours en atelier pour aboutir à des recommandations qui seront présentées à l'assistance aujourd'hui lors de la clôture. H. SaIdani