Coopération «Grâce à cet atelier, on vous donne la possibilité d'établir de nouveaux contacts et de lancer de nouveaux projets de recherche. Comptez sur nous pour de possibles subventions.» C'est ce qu'a déclaré, hier, Fausto Pedrazzini, chef de la diplomatie publique de l'OTAN au cours de l'atelier international sur l'amélioration de la sécurité de bâtiments stratégiques lors de tremblements de terre dans la région du Maghreb, Ainsi, dans le cadre de son programme «Sciences pour la paix», l'OTAN compte attribuer une aide financière estimée à 300 000 euros aux chercheurs algériens en sismologie afin d'approfondir leurs aptitudes et expériences en la matière. Le soutien de l'OTAN aux chercheurs algériens sera axé sur plusieurs aspects tels que le jumelage de projets de recherche pour la création de réseaux de spécialistes, des missions d'expertise, l?organisation des cours d'été, des séminaires de recherche avancée. Une subvention de 30 000 euros sera consacrée à la mise en place d'une infrastructure informatique de base en Algérie. Par ailleurs, l'OTAN compte attribuer une bourse de réintégration pour le retour dans leur pays d'origine des jeunes scientifiques issus du Maghreb travaillant dans les pays membres de l'OTAN afin de contribuer au développement des recherches spécialisées parmi la communauté nationale des chercheurs. La rencontre scientifique organisée par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement en collaboration avec la division de diplomatie publique de l'OTAN a vu la participation de seize pays du bassin méditerranéen, du Maghreb et les pays membres de l'OTAN représentés par quelque 300 personnes dont une trentaine d'éminents experts en sismologie. «La réduction des désastres face aux aléas naturels, tels que les séismes, requiert la mise en ?uvre de connaissances multidisciplinaires afin de modéliser la menace de l'aléa sismique, d'évaluer la vulnérabilité des infrastructures et de calculer les risques», estime le professeur Mebarki, sismologue. C'est à la suite des désastres du séisme de Boumerdès (2 273 morts et 5 milliards de dollars de dégâts matériels) que fut décidé, en juin 2003, le lancement d'un nouveau programme de réduction du risque sismique s'appuyant sur la loi de prévention contre les catastrophes naturelles. Ce plan préconise de nombreuses actions de l'évaluation de l'aléa, l'organisation des secours ainsi que la sensibilisation des citoyens quant aux mesures préventives devant être prises lors d'un tremblement de terre.