Sur le plan du jeu, les Lions de l'Atlas ont montré cependant un meilleur visage que les Aigles de Carthage ou les Pharaons, complètement loin du niveau. La participation africaine dans cette Coupe du monde 2018 a laissé un goût amer. Contrairement aux deux précédentes éditions où l'Afrique noire était plus représentée, pour cette édition, il y a eu trois représentants de l'Afrique du Nord, le Maroc, la Tunisie et l'Egypte. Les trois nations n'ont pas réussi à engranger le moindre point en deux journées auxquelles on pourrait rajouter la Pologne, le Panama, la Corée du Sud, le Costa-Rica et le Pérou. Le pire est que le Maroc n'a pas trouvé le chemin des filets. À titre comparatif, les deux formations de l'Afrique noire, le Sénégal et le Nigeria, sont toujours en lice pour arracher une qualification. Les deux premières journées ont montré que beaucoup de travail attend les Nord-Africains. Pourtant, sur le plan du jeu, les Lions de l'Atlas ont montré un meilleur visage que les Aigles de Carthage ou les Pharaons, complètement loin du niveau. Les Marocains peuvent regretter leur mauvaise entame de compétition où ils se sont fait piégés par une équipe de l'Iran largement à leur portée. Lors du deuxième match, les hommes d'Hervé Renard auraient pu prétendre à un meilleur score devant les Champions d'Europe, mais Cristiano Ronaldo était passé par là. Après quatre minutes de jeu seulement, il a douché tout espoir des Marocains de créer la sensation. Le dernier match du Maroc face à l'Espagne sera celui de l'honneur. Gagner sera la meilleure manière de quitter le Mondial la tête haute. Pour la Tunisie, il faut reconnaître qu'elle n'a pas le niveau requis pour ce genre de compétition. Versée dans un groupe relevé en présence de l'Angleterre et de la Belgique, l'équipe de Nabil Maâloul n'a pas fait le poids. Deux matches, deux défaites et 7 buts encaissés, dont 5 face aux Belges, troisième lourde défaite des deux journées après Angleterre - Panama (6-1) et Russie - Arabie Saoudite (5-0). Avec trois buts inscrits, les Tunisiens étaient plus prolifiques derrière le Sénégal et devant le Nigeria. La dernière journée sera une occasion pour les camarades de Naïm Sliti de terminer la compétition par une victoire que la Tunisie recherche depuis le 15 juin 1978. Le Panama ne semble pas en mesure de rivaliser avec les Tunisiens, qui ont déçu énormément, non pas pour ne pas avoir réussi à se qualifier, mais pour le rendement général de l'équipe lors des deux premières journées. Enfin pour l'Egypte, elle n'a pas fait mieux. Arrivée en Russie pleine d'ambitions et forte avec le meilleur joueur de la Premier League, Mohamed Salah, les Pharaons ont complètement raté leur Mondial. Balayés par l'Uruguay puis par la Russie, ils ont affiché un niveau limité pour espérer rivaliser avec des équipes, classées en seconde zone. Contrairement au Maroc et à la Tunisie, qui ont hérité de deux groupes très difficiles, l'Egypte aurait pu montrer plus d'arguments face à des adversaires loin d'être des foudres de guerre. En somme, la Tunisie et l'Egypte étaient loin du niveau. Le Maroc aurait pu mieux faire et la question qui se pose : faut-il changer le système de qualification ? Car sans démagogie, d'autres équipes africaines auraient pu mieux faire. Le Cameroun, le Ghana et même l'Algérie auraient eu un meilleur parcours. Malik A.