Les feux de cultures s'inscrivent, désormais, dans le quotidien à Mila, comme une malédiction. Des étendues de cultures céréalières et arboricoles partent en fumée chaque jour, provoquant d'importants dégâts. Pour la seule journée du samedi 30 juin, pas moins de six incendies se sont déclarés un peu partout sur le territoire de la wilaya. Près de 130 hectares de céréales, 60 hectares de maquis et 1 330 arbres fruitiers ont été calcinés par les flammes, sans parler de milliers de bottes de paille et de dizaines de ruches pleines. La commune la plus afectées par ces feux est celle de Rouached, au nord de la wilaya, où les services de la protection civile déplore la perte de 42 ha de blé et d'orge, 60 ha de maquis, 500 oliviers et amandiers productifs et un élevage apicole. A chelghoum Laïd, les étendues de cultures ravagées, ce samedi, par les feux sont estimées à 55 ha. La commune d'Oued Endja, continuellement sinistrée par les incendies, n'a pas été épargnée. Les deux incendies qui s'y sont déclarés dans l'après-midi de ce samedi ont détruit 830 oliviers, dont 700 sont de plantation récente. On y déplore également la destruction d'environ 30 ha de blé dans la ferme agricole Beldi, qui a son deuxième sinistre depuis la deuxième quinzaine du mois de juin. A Ferdjioua, à l'ouest de la wilaya, le feu de culture qui s'est déclaré samedi en milieu d'après-midi dans un champ moissonné de la localité de Aïn El-Hamra a ravagé plus d'un millier de bottes de paille, ainsi que 6 kiosques en bois érigés non loin de là. Dans un communiqué de presse daté de ce dimanche, la direction de la Protection civile de Mila appelle les riverains à la prudence et au civisme afin de participer à l'effort de ses services visant à endiguer cette vague d'incendies qui affecte la région depuis le mois de juin. Kamel B.