Résumé : Alors que Merouane tentait de détendre l'atmosphère entre eux, Farida reçoit un coup de fil de Mehdi. Ce dernier demandait des nouvelles de ses parents... Merouane suivit la conversation et ne parut pas apprécier cet appel tardif. Qui était donc ce Mehdi ? Elle hausse les épaules et se met à déposer les couverts sur la table : -C'est le poissonnier du coin, il voulait savoir si mes parents sont rentrés. Le jeune homme fronce les sourcils : -Le poissonnier du coin ? Tu donnes ton numéro de téléphone à tous les commerçants du quartier ? Farida secoue sa tête : -Mais non... que vas-tu chercher là ? Mehdi connaît ma mère depuis sa tendre enfance. C'était son père qui nous livrait le poisson. Plus tard, il avait repris le commerce. Je le connais depuis quelques mois. Ma mère s'approvisionne chez lui quotidiennement, et... -Cela n'explique pas du tout le fait que tu lui ai donné ton numéro, et en sus, il se permet de t'appeler à une heure tardive. Farida jette un coup d'œil à la pendule de la cuisine, et constate qu'il était 20h30. -Il n'est pas aussi tard que ça Merouane. -Ah ! qu'appelles-tu donc tard ? Minuit ? Offusquée, elle dépose brutalement une cuillère et se croise les bras : -Qu'insinues-tu Merouane ? Que je suis l'amie intime de cet homme ? -Je n'insinue rien du tout... Je voulais juste savoir qui est cet énergumène et pourquoi tu lui as remis ton numéro de portable ? -Cet énergumène est un poissonnier. Si cela ne te plaît pas, je te rajoute qu'il m'a déjà plusieurs fois dépanné lorsque ma voiture refusait de démarrer et il y a quelques jours, il est venu à la maison, remettre en état ma plomberie qui fuyait de partout. Merouane demeure interdit un moment, puis reprenant ses esprits, il lance : -Tu as ramené cet homme à la maison, alors que tes parents étaient absents ! -Oui..., et alors ? C'était pour une bonne raison : les tuyaux fuyaient. -Les tuyaux fuyaient ? Tu aurais tout bonnement pu faire appel à un plombier. -Je n'en avais pas trouvé, figure-toi et puis même un plombier est aussi un homme. Un étranger que j'aurais aussi ramené à la maison, alors que j'étais seule. Merouane se tut, avant de balbutier : -Tu... tu aurais pu faire appel à moi... Elle lance un rire moqueur : -Faire appel à toi? Mais mon cher, tu t'obstinais à me bouder, et tu ne répondais même pas à mes coups de fils, l'as-tu déjà oublié ? Si c'est le cas, je te suggère de consulter un médecin dans l'immédiat. -Heu... mais dans de tels cas, tu pouvais me faire un message ! -Un message ? Farida secoue sa tête : -Je crois que tu divagues Merouane. Je découvre en toi une autre facette que j'ignorais jusque-là... -Hein... Laquelle ? -Tu es jaloux. -Moi ? (À SUIVRE) Y. H.