Résumé : De retour chez elle le soir, Farida se rendit chez son plombier, mais il était absent. Elle allait rebrousser chemin lorsqu'elle croisa Mehdi. Ce dernier, mis au fait de ses déboires, lui proposera son aide. Elle hésite, mais finira par accepter. Il se penche et se met à l'œuvre. Farida lui tend une bassine pour recueillir l'eau. -J'ai passé une bonne heure ce matin à éponger l'eau et mettre à l'abri les tapis et la literie. -Heureusement que tu t'es réveillée à temps. Il venait d'ôter le siphon et de vider la conduite d'eau. Un liquide noirâtre s'en échappe. Mehdi laisse couler l'eau un moment, et lorsqu'elle devient plus claire, il referme le robinet et remet le siphon à sa place. Puis il laisse couler encore l'eau pour vérifier qu'il ne fuyait pas. -Je pense que j'ai fait du bon boulot, lance-t-il à Farida en se relevant. Regarde, il n'y a plus aucune fuite. -À la bonne heure. Les plombiers de nos jours sont tellement sollicités qu'ils travaillent selon leur volonté, et parfois ils te font languir jusqu'à les supplier. -Oui, les plombiers, les maçons, les menuisiers sont très recherchés de nos jours. De toute façon, pour toi, le problème est bel et bien réglé. Tu veux que je jette un coup d'œil aux robinets de la salle de bain ? -Si tu veux. Mais je pense que de ce côté-là tout va bien. -Allons voir ça de plus près. Mehdi inspecte les robinets, les conduites d'eau de la baignoire et de la douche, et relève quelques petites anomalies. Il reprend sa pince pour resserrer un robinet et renforcer un boulon. -Tu vois, Farida, la robinetterie peut se rouiller ou se détériorer à n'importe quel moment. Parfois, on ne s'en rend compte que quand c'est déjà trop tard, et qu'il va falloir tout changer. Cependant, un petit entretien régulier pourra éviter un tas de mauvaises surprises. -Je le constate. Jusqu'à ce soir, je n'avais jamais remarqué que le boulon de ce tuyau s'était relâché et que ce robinet fuyait. -Il faut être connaisseur en la matière pour relever ces petits détails. Il sourit. -Pour la mécanique aussi. Heureusement qu'il y a des hommes ! -Ah ! tu veux insinuer que les femmes ne sont bonnes qu'à faire la cuisine ? Il rit. -Et encore, elles ne sont pas toutes des expertes en la matière. -Ne compare pas toutes les femmes à la tienne. Il se rembrunit, et elle se mord la lèvre. Où avait-elle été pêché une telle réplique ? -Désolée, Mehdi. Je ne voulais pas être méchante. Il déglutit. -Ce n'est rien. Pour être honnête, ma femme fait bien la cuisine. Je dois le reconnaître. Il remet la pince dans la poche arrière de son jean et se lave les mains. Elle lui tend une serviette. -Je vais réchauffer le café. -Non, merci Farida, je dois rentrer. Ma mère s'inquiétera si je tarde trop. -Oh ! j'ai oublié de te demander de ses nouvelles. Comment va-t-elle ? -Elle récupère tout doucement. -Dalila est avec elle ? -Oui, je l'ai ramenée hier soir. -Tu as bien fait. Ainsi, tout va rentrer dans l'ordre entre vous. (À SUIVRE) Y. H.