À la veille de la saison estivale, la ville connaît une accélération de la cadence de réalisation de trottoirs, comme à Merdj-Eddib, au centre-ville et ailleurs. C'est avec un soupir de dépit que le vice-président de l'APC de Skikda chargé des travaux, M. Laouar Staïhi, qui nous accompagnait dans une visite nocturne à travers la ville, nous montre les nombreuses atteintes aux ouvrages récemment réalisés dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie. En effet, les trottoirs et les espaces verts aménagés n'arrivent plus à contenir la hargne des automobilistes fougueux qui, le soir venu, se disputent le moindre recoin pour caser leurs véhicules. Ce n'est d'ailleurs qu'un doux euphémisme car, il faut comprendre par là, toutes sortes d'engins allant du tracteur agricole à la pelle hydraulique, en passant par le semi-remorque et autres cars. Tout y passe. Il y a même ceux qui ont improvisé des ateliers de réparations mécaniques où trônent, pèle-mêle, des morceaux de tôle, de l'huile pour moteur, mélangée à du mazout ou de l'essence, donnant un aspect particulier au coin, d'où émanent de fortes odeurs qui vous piquent les narines. On imagine aisément le brouhaha que font les mastodontes d'acier et le vrombissement des moteurs à leur départ, tous les matins que Dieu fait, ceci sans compter les émanations de fumées qui empestent l'air des alentours immédiats. Comme chaque chauffard affectionne particulièrement sa mécanique, il préfère la garer le plus près possible de son immeuble, sous ses yeux si possible, pour la surveiller, sait-on jamais avec les vols… Souvent, en traversant ces parkings de nuit, on se fait une idée sur le niveau de vie des Algériens, qui parait avoir grimpé au regard du taux de remplissage des espaces par les nombreux véhicules. Ce n'est pas une affirmation de toute façon, car avoir un véhicule ne signifie pas être riche. Pis, certains ont tout sacrifié pour l'acquisition du précieux véhicule en s'endettant lourdement. Une cité exemple Mais, revenons au cas édifiant de la cité des Allées du 20-Août-55. En ces lieux, l'APC achève la réalisation de plusieurs actions d'amélioration, qui ont transformé, il faut le reconnaître, le paysage, lui donnant un aspect plus accueillant et plus reposant, ici de petits jardins publics dotés de bancs et d'espaces verts, un peu plus loin des aires de jeux clôturées. L'effort mérite, quand même, d'être relevé, car c'est bien la première fois qu'un pareil lifting est entrepris de manière sérieuse. À terme, cela permettra enfin de souffler et d'oublier les effets pervers des poussières, soulevées cycliquement par le vent et le passage de véhicules. Cependant, les étages supérieurs des tours n'échappent pas au phénomène. “Pourtant, ces projets sont destinés au citoyen lui-même. Allez donc comprendre son manque de civisme et le peu de réaction du mouvement associatif face aux dégradations multiples qui s'opèrent !”, martèle notre interlocuteur qui souligne que la réglementation est on ne peut plus claire à ce sujet et l'arrêté d'interdiction de stationnement existe mais n'est pas appliqué. Il faut mettre un terme à cette anarchie pour espérer des résultats, mais avec le concours de l'ensemble des structures concernées et du citoyen lui-même. À la veille de la saison estivale, la ville connaît une accélération de la cadence de réalisation de trottoirs, comme à Merdj-Eddib, au centre-ville ou ailleurs. Ceci, en attendant l'intervention des entreprises sélectionnées pour la remise en état des rues et ruelles. L'entreprise Altro de réalisation de routes, impliquée dans le vaste programme de réfection de routes et pose de tapis bitumeux, a mis en branle ses moyens notamment dans les parties basses. Il est vrai, comme l'a souligné récemment le P/APC de Skikda dans une récente rencontre avec les citoyens, que les crédits ne suffiront pas à réaliser 100% des routes, mais le maximum sera fait pour améliorer la situation. Quant aux décombres qui jonchent la route de la corniche de Stora, suite à l'effondrement de deux hôtels-restaurants, et au sujet desquels les citoyens s'interrogent, selon l'élu, les spécialistes qui planchent sur le problème des glissements de terrain ont recommandé de surseoir à toute intervention jusqu'à l'aboutissement des études et analyses engagées. Reda Z.