Les présidents russe Vladimir Poutine et américain Donald Trump se rencontrent, aujourd'hui, à Helsinki (capitale finlandaise) pour leur premier face-à-face en terrain neutre à fin d'évoquer les relations bilatérales ainsi que différentes questions internationales comprenant l'Ukraine, la Syrie et l'ingérence présumée de Moscou dans les élections américaines de 2016. Selon des experts, l'intérêt du sommet de Helsinki réside dans ses fruits qui doivent aboutir sur une tenue de vrais sommets dans leurs capitales respectives. En 2016, alors que Moscou et Washington s'opposent sur quasiment tous les grands dossiers, le candidat Donald Trump promet de restaurer de bonnes relations avec la Russie. Après son élection, son mandat est plombé par des accusations d'ingérence russe dans l'élection et de collusion de son équipe de campagne avec le Kremlin. Sa présidence est le théâtre d'une vague historique d'expulsions réciproques de diplomates et de nouvelles sanctions. Depuis plus de 18 ans à la tête de la Russie, en tant que chef de l'Etat ou de gouvernement, Vladimir Poutine a connu quatre présidents américains, avec lesquels les tentatives de construire de bonnes relations n'ont jamais duré. Vladimir Poutine attend donc beaucoup de cette rencontre. Moscou vise une déclaration commune annonçant le rétablissement des contacts entre les deux gouvernements, quatre ans après leur suspension en 2014, à la suite de l'annexion de la Crimée par la Russie. Moscou espère également obtenir de Washington un retrait complet des forces américaines de Syrie ainsi qu'un renoncement explicite sur les exigences de départ du président Bachar Al-Assad. Concernant l'Otan et son extension aux frontières russes, Moscow perçoit en ça un signe d'agression à son égard et une tentative de l'encercler. La décision unilatérale de Donald Trump de sortir les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, signé en 2015 après de longues négociations, et de rétablir les sanctions visant Téhéran, a sidéré Moscou comme les Européens. La Russie a appelé les Européens à défendre de concert leurs intérêts sur ce dossier face aux Etats-Unis. Un autre point qui affecte les relations bilatérales, provoqué par les barrières douanières imposées par les Etats-Unis sur l'acier et l'aluminium. La Russie a annoncé en retour, début juillet, l'introduction de surtaxes sur une série de produits américains. R. I./Agences