Le programme de développement rural inclusif vise à améliorer la qualité de vie dans les zones reculées des quatre wilayas-pilotes que sont Khenchela, Bouira, Naâma et Skikda. L'association environnementale Agir a présenté, hier, à la maison de jeunes Mohamed-Issiakhem de Bouira, son projet de développement rural inclusif (DRI), et ce, en collaboration avec l'ONG Humanité et Inclusion (HI), anciennement appelée Handicap international. Lors d'un point de presse animé au terme de cette rencontre, le président de ladite association, Massinissa Sebaï, a expliqué que cette initiative vise à renforcer les capacités d'organisation de la société civile et à regrouper les petits exploitants et artisans, dans le but, notamment, d'enrichir, de diversifier leurs activités et d'améliorer la qualité, la durabilité et la rentabilité de leurs productions. En outre, il a été indiqué que le programme DRI a pour objectif d'améliorer la qualité de vie des populations rurales des zones reculées dans les quatre wilayas-pilotes, à savoir Khenchela, Bouira, Naâma et Skikda. Ce programme, précise M. Sebaï, est conjointement financé par l'Union européenne et l'Algérie à hauteur de 20 millions d'euros à parts égales. "Je tiens à préciser que nous sommes là pour accompagner les projets novateurs et non pour distribuer des fonds à tout va (...) Nos critères de sélection sont hautement rigoureux et ont pour principal objectif d'asseoir une dynamique incisive dans le monde rural", a-t-il souligné. Selon lui, un développement social inclusif exige la fourniture universelle de services cruciaux, comme l'éducation, la santé, l'eau, l'assainissement, l'énergie, le logement et le transport. Ce projet est soutenu par le Programme d'action pilote pour le développement rural et l'agriculture (Enpard) et vise également à promouvoir de nouvelles initiatives de développement inclusif et durable dans trois wilayas rurales et semi-rurales. Le projet vise à valoriser les ressources des wilayas des Haut-Plateaux ouest au bénéfice de la qualité de vie des populations locales et à renforcer les capacités d'organisation de la société civile, notamment dans leur rôle de stimulateur de l'innovation économique et sociale. "Notre initiative consiste à améliorer le cadre de vie des citoyens dans les localités isolées et faire en sorte que les commodités de base arrivent aux citoyens, sans pour autant se substituer aux pouvoirs publics. Nous sommes des accompagnateurs", insistera-t-il. En effet, selon M. Sebaï, en dépit des progrès, l'égalité matérielle entre les hommes et les femmes reste difficile à atteindre dans une majorité de pays. Ainsi, les femmes effectuent au moins deux fois plus de travaux non rémunérés que les hommes et sont souvent employées dans le secteur informel. "Pour progresser véritablement dans l'éradication des fléaux sociaux, il est nécessaire que ces zones dites rurales parviennent à un développement inclusif et durable, en particulier si les pays veulent éviter une urbanisation galopante insoutenable", préconisera le président d'Agir. De son côté, Mme Claire Martel, représentante de Humanité et Inclusion (HI) en Algérie, notera que son ONG intervient dans les situations de pauvreté et d'exclusion, de conflits et de catastrophes. En Algérie, elle œuvre essentiellement dans le domaine social et de promotion du développement. "Depuis sa création en 1982, l'organisation a mis en place des programmes de développement dans près de 60 pays", dira Mme Martel. RAMDANE B.