Inscrite depuis 2005 par le ministère de l'Environnement, l'opération traîne à ce jour. En plus du programme d'aménagement de la plage de Rachgoun qui s'étend sur une superficie globale de 359 946 m2 qui prévoit une capacité d'accueil de 1543 lits et devrait générer 824 emplois directs et 1261 emplois indirects, conformément au plan d'aménagement touristique (PAT) du littoral témouchentois sur 84 km qui englobe 29 plages, dont 18 plages autorisées à la baignade, et 10 zones d'expansion touristique (ZET) d'une superficie globale estimée à 1901 ha, la wilaya de Aïn Témouchent a bénéficié d'un autre projet d'envergure. Il s'agit d'un programme d'aménagement de la zone humide de l'île de Rachgoun ‘‘Laïla'' d'une superficie de 28 ha rattachée à la commune d'Oulhaça El-Ghraba et située à trois kilomètres au nord de la plage. Inscrite depuis 2005 par le ministère de l'Environnement, l'opération traîne à ce jour et n'a pu être réalisée, et dire qu'elle a bénéficié d'une étude technique menée par BRL Ingénierie, un bureau d'études français pour un montant de 10 011 052,63 DA et qui été achevée en 2009. Dans un premier temps, la raison du non-lancement des travaux est due à l'infructuosité de l'avis d'appel d'offres pour une autorisation du programme (AP) estimée à 29 millions de DA, le soumissionnaire ayant fixé un montant de 40 millions de DA pour l'exécution des travaux. Cependant, selon Mme Briki Malika, chef du service de la biodiversité à la direction de l'environnement de la wilaya, a révélé que l'enveloppe financière consacrée à ce projet n'a toujours pas été débloquée par le ministère de tutelle. Celui-ci veut s'assurer que le site écologique sera protégé, en confiant sa gestion à un organisme spécialisé afin d'éviter que l'argent dépensé soit jeté par la fenêtre. D'ailleurs, le ministère de l'Environnement ne veut pas reconduire le même problème des monts Chenoua (wilaya de Tipasa), dont le site a bénéficié d'une opération d'aménagement avant qu'il ne soit délaissé et abandonné à son sort entre les mains des vandales. À ce titre, il faudra donner à ce site un statut avant de le confier à un organisme de gestion. Qui devra donc assurer celle-ci ? La commission nationale du littoral ? La wilaya ? Rappelons que l'étude d'aménagement de cette zone humide prévoit des aménagements légers pour protéger le site dont le quai qui s'est effondré et qui bénéficiera d'une réalisation, suivie d'une extension de 5 à 20 m, d'un embarcadère où accostent les bateaux, la création d'un espace d'accueil, une infrastructure à l'entrée du site, la reconstruction de deux hangars à bateaux à proximité du débarcadère, la valorisation d'un parcours de découverte du site ainsi que la réutilisation des espaces réhabilités du phare pour développer les capacités d'accueil du site, l'hébergement de scientifiques et des lieux dédiés aux personnels de gestion du site. Quant à l'itinéraire unique, il sera réalisé en pavé et avec des matériaux écologiques. Par ailleurs, selon Touil Karim, président de l'association écologique Echourouk, 32 zones humides très riches en oiseaux migrateurs avec 40 000 oiseaux et 70 espèces en voie de disparition ont été recensées dans la wilaya de Aïn Témouchent et qui attirent alors plus de 8000 personnes pour des randonnées forestières. M. LARADJ