Toutes les propositions du président de la LFP, Abdelkrim Medouar, se heurtent, visiblement, au veto de la Fédération. Lors de sa réunion tenue lundi, le bureau fédéral de la FAF a décidé (voir notre édition d'hier) de maintenir l'interdiction de recrutement pour les clubs qui n'ont pas payé leurs dettes auprès de la CRL avant la date butoir du 31 juillet (hier ndlr), conformément aux dispositions réglementaires relatives aux compétitions de football professionnel pour la saison 2018-2019. 13 clubs des Ligues 1 et 2 sont concernés par cette décision d'interdiction de recrutement. Il s'agit du CRB, de l'USMH, de l'USB, du MCO, de l'ESS, de l'USMBA, du MOB, du RCK, du CAB, de la JSMB, du RCR, de l'USMB et de l'ASMO. Il faut savoir que lors de l'installation du directoire de la LFP en janvier dernier, une réunion avait regroupé les membres du directoire et les présidents de club pour arrêter conjointement une feuille de route à ce sujet. Au cours de cette réunion le problème de la CRL a été soulevé par certains clubs qui ont réclamé un délai pour honorer leur engagement. Ils ont signé des déclarations sur l'honneur dans lesquelles ils s'engageaient à régulariser la situation des joueurs ; à défaut ils étaient prêts à toute éventualité. "Nous nous engageons à honorer nos engagements vis-à-vis de la CNRL, à défaut, nous autorisons la FAF à entreprendre toutes les décisions qu'elle jugera utiles notamment la sanction", lit-on dans la lettre d'engagement. Cependant la FAF n'a pas encore rendu publique la liste des équipes concernées par l'interdiction de recrutement afin de permettre aux joueurs recrutés de signer dans d'autres clubs avant la fin de la période des transferts, soit le 8 août prochain. Du coup, pour ces clubs, c'est l'impasse d'autant plus que la plupart d'entre eux ont renouvelé leurs effectifs et risquent de se retrouver sans joueurs. En outre, le BF de la FAF a également décidé d'obliger les clubs des Ligues 1 et 2 à payer les droits d'engagement avant le début des compétitions. La FAF a, aussi, décidé de maintenir la date du début des championnats pour les 10 et 11 août. La Fédération a refusé également la levée des sanctions (suspensions) contre les joueurs et contre les clubs (huis clos). Présent à la réunion du BF, le nouveau président de la LFP, Abdelkrim Medouar, n'a donc pas réussi à faire passer ses propositions qu'il avait pourtant défendues lors de la dernière réunion des présidents de club. Pourtant, dans un communiqué publié lundi sur son site officiel, la LFP a fait état de propositions qui ont été soumises, le même jour, lors de la réunion du bureau fédéral. "Le bureau de la LFP est revenu sur la situation financière des clubs et la question des clubs interdits de recrutement. Le sujet sera soumis au bureau fédéral. Par ailleurs devant les difficultés que connaissent certains clubs, le bureau de ligue envisage une solution plus souple pour le paiement des droits d'engagement. La Ligue compte recourir à la mise en œuvre d'une convention entre la LFP et les clubs portant facilitation d'opérations comptables qui relèvent des créances et des dettes entre les deux entités. Cette procédure est légale et elle est recommandée par le commissaire aux comptes de la LFP", note le communiqué de la LFP. En outre, la LFP annonce que "le président de la LFP a annoncé qu'il soumettra, lors de la réunion du bureau fédéral, des proposition relatives à la levée des suspensions, l'augmentation des licences à 27 joueurs, au report du championnat de Ligue 2 et sur d'autres sujets". Or, toutes ces propositions ont été finalement refusées par la FAF. À noter enfin que le communiqué de la LFP a curieusement disparu hier du site de la ligue après le niet de la FAF. SAMIR LAMARI